Par Christophe Mien Zok
À peine cinq jours se sont écoulés depuis le début de la campagne électorale en vue des élections législatives et municipales du 9 février 2020. Et déjà des dérapages enregistrés! Dire qu’il va falloir tenir dix jours encore dans cette atmosphère et ce climat délétères! Alors que les électeurs en particulier et les populations en général sont en droit d’attendre des candidats et de leurs états-majors des programmes, des propositions et des projets, on a tendance à les distraire et à les entraîner plutôt dans la boue. À défaut de présenter des idées et incapables de tenir sur la durée, certains acteurs ont délibérément choisi de plonger la campagne dans des caniveaux nauséeux et nauséabonds, en violation du Code de bonne conduite des élections. Trois faits illustrent cette dérive:
1) – l’acharnement contre les pagnes à l’effigie de Paul BIYA et du RDPC. Faute d’arguments de campagne, un candidat aux législatives dans le Wouri, connu pour ses outrances, député sortant de son état, s’acharne contre les pagnes du RDPC en les piétinant. Sur les images qui ont abondamment circulé dans les réseaux sociaux, on le voit sautiller comme un cabri et jubiler littéralement, fier de son exploit. Ce sera sans doute sa seule consolation tout au long de cette campagne. Car au lieu de répondre à cette ignoble et basse provocation, les électeurs et les militants du RDPC lui infligeront une bonne raclée dans les urnes. Il sera alors piétiné et les électeurs lui marcheront dessus. En attendant cette belle revanche, comment ne pas s’étonner et surtout rester insensible face à des méthodes aussi ignobles et anti-démocratiques? Il faut dénoncer et condamner ces actes avec la dernière énergie. En tout cas les candidats et les membres des équipes de campagne du RDPC doivent se garder de céder à ces provocations et continuer à dérouler leur argumentaire sur le terrain face aux électeurs. Ces talibans de la campagne récolteront dans les urnes ce qu’ils ont semé.
2) – Depuis le début de la campagne certains candidats veulent entretenir la polémique sur le discours de campagne du Rdpc. Il est ainsi reproché aux candidats du Parti et aux équipes sur le terrain de se référer systématiquement à Paul BIYA alors qu’il s’agit de consultations locales. Quelle mauvaise foi de la part de nos adversaires! Ils feignent d’oublier que le candidat du RDPC, réélu il y à peine un an, a besoin de majorités fortes et stables à l’assemblée nationale et au sein des conseils municipaux. Paul BIYA est porteur d’une vision globale qui a été plébiscitée en 2018 et doit être mise en place localement par des élus du même bord politique que lui. Voilà le lien entre Paul BIYA et ces élections locales. Outre cette référence au programme présidentiel, les candidats du RDPC ont également des atouts individuels et des valeurs intrinsèques à faire valoir pendant la campagne. Sans oublier le bilan de certains élus locaux en faveur des populations. Une fois de plus, polémique stérile et inutile.
3) – Comme d’habitude, pour préparer le terrain de leur prochaine défaite, les adversaires du RDPC l’accusent de se servir des moyens de l’état pour battre campagne. Ils dénoncent en particulier le retard observé dans le décaissement du financement public des élections. Combien de fois faudra-t-il leur dire que le RDPC n’est pas un Parti-Etat et qu’il vit des contributions de ses militants? Pour cette campagne électorale comme pour les précédentes, ce sont les candidats eux-mêmes et les membres des commissions qui mettent la main à la poche. Le RDPC attend également avec impatience de recevoir la quote-part que l’Etat voudra bien lui allouer. Mais il sait d’ores et déjà que cette première enveloppe sera proportionnelle au nombre de candidats présentés et de circonscriptions où il est en lice. Peut-être devrait-il se justifier et s’excuser d’avoir présenté des candidats dans toutes les circonscriptions?
En tout état de cause tous ces sujets, tels des salades de campagne indigestes, sont destinés à alimenter la polémique et la controverse, avec comme objectif la provocation dans l’espoir de créer la diversion, la distraction et la démobilisation dans les rangs du Parti. Le piège est trop grossier pour attraper un militant convaincu ou un candidat avertis.