La circulaire du secrétaire général du Comité central du 13 février dernier, est venue mettre un bémol à la course au fauteuil de maire.
«Al’heure du renforcement de la décentralisation, nos communes et communautés urbaines, notamment celles qui sont contrôlées par le Parti, doivent être administrées par des militantes et des militants compétents, irréprochables au regard de la loi et de l’éthique, totalement dévoués à la tâche et jouissant des qualités humaines et des aptitudes leur permettant de répondre au mieux aux aspirations et aux besoins des populations… » Cette circulaire du secrétaire général du Comité central, Jean Nkuété, n’est pas pour faire les bonnes affaires de certains candidats à l’exécutif municipal de Bertoua. Une réponse qui vient conforter la volonté du peuple pour qui : « Nous sommes fatigués de ces maires qu’on nous impose et qui viennent pour satisfaire leurs besoins et ceux de leurs parrains, alors qu’ils ne résident ni ont des maisons au village. Nous ne les voyons ici avec leurs grosses voitures que lors des joutes électorales… », s’indigne Marcel Mpongo, d’une commune de la place. Bien plus, la loi du 24 décembre 2019, portant code général des Ctd en son article 246 vient avantage renforcer les termes de la circulaire, au sujet du choix du maire de la ville. Autrement dit, le faux débat sur « l’autochtonie » n’est que l’expression d’une certaine aigreur de ceux qui ont compris que l’étau s’est déjà resserré autour de leurs ambitions. Un vrai bémol pour une « certaine contre campagne » des fils et filles de la région qui ont fait des preuves. Pour être tout à fait complet sur ce volet, les articles 3, 4, 5 et 6 de la circulaire du Sg du Comité central sont assez loquaces, afin que nul n’en ignore. Une véritable douche froide. Et pourtant, le score aux municipales à l’Est de 88,98% aurait pu être bien meilleur si certains candidats conseillers avaient été « discrets » lors de la campagne. Des sorties mal cadrées ayant fortement encouragé certains électeurs à ne pas se rendre aux urnes. Il en est de même, ajoute Manga Gisèle, candidate conseillère dans une commune de la Kadey : « Les choses auraient pu être mieux si on n’avait pas procédé au choix du faciès pour être dans la short-list ». Les mandataires dans certaines communes ayant procédé simplement à la « désignation » des candidats conseillers. Ce qui a conduit bon nombre de maires sortants, à être tout simplement taclés par « des concurrents insolites », que les populations découvrent en cours de match. Certains d’entre eux, des anciens conseillers qui, pour une frange, n’ont pas daigné prendre part aux différentes rencontres statutaires lors du mandat finissant. D’autres ne résident même pas dans la région, ou ont des doubles identités. Après les opérations de présélection des candidats conseillers, il faudra se conformer à la discipline du parti. Une situation que redoutent certains candidats, à la veille des sessions de plein droit qui ont débuté mardi dernier.
Martin crépin ntsana Mekok