Le soutien indéfectible au chef de l’Etat, le suivi de l’élection des exécutifs communaux et le contentieux post électoral pour les législatives, la direction du Rdpc reste en pleine activité.
Certains auraient pu penser qu’après le 9 février dernier et la tenue du double scrutin municipal et législatif, la tension allait baisser d’un cran au siège du Parti à Yaoundé. Malgré la débauche d’énergie et l’implication personnelle de Jean Nkuété, le président de la Commission nationale de campagne du Rdpc à ces consultations électorales et ses principaux collaborateurs, avant et pendant les élections, le « laboratoire » proprement dit reste en pleine activité ; même si l’atmosphère extérieure ne le démontre pas forcément. Il ne pouvait d’ailleurs en être autrement. Car non seulement les structures mises en place dans le cadre de ces élections restent en place jusqu’à la fin du processus électoral, mais le gouvernement du Parti dans ses attributions normales, s’occupe normalement des taches qui lui incombent. Il s’agit notamment du contentieux post électoral qui se poursuivait sereinement au Conseil constitutionnel jusqu’au mardi 25 février. Les ministres Grégoire Owona et Njiemoun Mama et tous les avocats qui y défendaient les intérêts du Rdpc, mettant tout en œuvre pour que le Parti ne soit aucunement lésé. C’est avec la même attention que le Parti suivait l’élection des exécutifs des mairies qu’il contrôle ainsi que celui des maires de certaines villes. Après certains soubresauts relevés au début du processus dans certaines communes, la direction se félicite globalement de la fin des opérations intervenue le mardi 25 février dans les communes où les dispositions de la circulaire du SG du Comité central encadrant cette opération, ont dans la plupart des cas, été respectés. Toutefois, les mandataires, les candidats et autres militants qui, malgré les mises en garde, ont pris sur eux de défier le Rdpc en piétinant allègrement les dispositions de la circulaire de Jean Nkuété n’ont qu’à prendre leur mal en patience. Parallèlement, le Rdpc qui est le dernier rempart du dispositif du Président Paul Biya, se devait de réagir vivement à la sortie malheureuse du chef de l’Etat français et d’un activiste dont la nationalité reste floue, le 22 février dernier à Paris. Ne pouvant accepter que le chef de l’Etat camerounais dont la dextérité, la sagesse et la retenue sont légendaires, soit l’objet d’un tel dérapage verbal plus proche du jargon de la rue que du langage diplomatique dont les canons sont assez rigides. Le Rdpc se devait d’exprimer sa totale désapprobation à ce qui n’est rien d’autre que mépris et insolence d’Emmanuel Macron qui n’a aucune injonction à donner à un chef d’Etat d’un pays souverain comme le Cameroun qu’il a d’ailleurs plébiscité en octobre 2018 à plus de 71%. Et il l’a fait de la plus belle des manières par la bouche de son Secrétaire général, Jean Nkuété.
Claude Mpogué