Tout en s’insurgeant contre les propos du président français et les accusations mensongères de son interlocuteur, le Parti demande à ses partenaires et à toute la communauté internationale de respecter la souveraineté du Cameroun.
Cette conversation entre Emmanuel Macron et un activiste se réclament de la nationalité Camerounaise, du 22 février dernier au salon de l’Agriculture à Paris, a brisé tous les codes de civilité, de civisme et de courtoisie, selon le Secrétaire général du Comité central du Rdpc, Jean Nkuété. Des propos qui ont jeté un véritable émoi au sein des militantes, militants, sympathisants et même de toute l’opinion nationale, compte tenu du caractère rocambolesque de cette entrevue de plusieurs minutes qui avait manifestement l’intention de nuire, de déstabiliser l’Etat du Cameroun et porter atteinte à l’image du Président Paul Biya, un dirigeant respecté de par le monde entier. D’autant plus que de nombreux gilets jaunes qui attendaient fermement leur chef d’Etat pour parler avec lui, des problèmes de la France, ont brutalement été éconduits plus tôt, tandis qu’un voyou entré illégalement en France était cajolé et choyé dans une mise en scène digne des films de série B. Cette attaque en règle contre le Cameroun et son leader et que de nombreux autres chefs de partis politiques républicains et observateurs ont vivement dénoncée, a heurté au plus haut point le Rdpc, « le rocher inébranlable contre lequel viendront se briser toutes les tentatives de déstabilisation de notre pays et de celui qui préside avec sagesse à sa destinée, Son Excellence Paul Biya », conclut le patron administratif du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). S’agissant des allégations du chef de l’Etat sur la libération de Maurice Kamto et de ses acolytes, le SG du Comité central indique qu’il s’agissait tout simplement d’une mesure de clémence intervenue dans la foulée du Grand dialogue national. En effet, le Président Macron qui tente maladroitement de s’en attribuer le mérite s’est-il rappelé que cet élargissement est intervenu après un séjour de 9 mois du président du Mrc à la prison de Kondengui ? Donc Paul Biya « l’obligé de Macron » a attendu 9 longs mois de pressions pour enfin s’exécuter ? Personne n’est dupe dans tous les cas. Pour ce qui est du regrettable événement de Ngarbuh dans le Nordouest et la détention de certains compatriotes ayant enfreint la loi, il est vraiment indécent de vouloir les récupérer à des fins politiques. Il s’agit pour le premier cas, d’un malheureux incident ayant entrainé la mort d’innocents citoyens que les activités des bandes armées ont exposées à la mort. Tandis que tous les détenus en question doivent tout simplement répondre de leurs actes devant la justice pour des faits bien connus et ne relevant nullement de leurs activités politiques. Quoi qu’il en soit, Jean Nkuété appelle non seulement le peuple de militants à plus de vigilance et à ne pas céder à la manipulation et aux entreprises de division de ceux qui veulent voir le Cameroun s’embraser. Il appelle également les vrais amis, les dirigeants des pays partenaires qui sont des amis indéfectibles du Cameroun, à ne pas accorder du crédit aux allégations et tentatives des architectes du chaos, responsables du « zonage » dont le Cameroun est l’objet et qui devient indécent et visible comme une mouche dans un verre de lait. Selon Alain Badiou, philosophe, romancier et dramaturge français, le « zonage » est la destruction des Etats par de nouvelles pratiques impériales ou encore l’émergence des zones infra étatiques qui sont en réalité, des zones de pillage non étatisées. Il ne passera pas au Cameroun, car le pays entend rester maître de son destin.
Claude Mpogué