Ce comité de base Ofrdpc dans le Mfoundi 2 entre dans la danse pour relayer les mesures préventives prescrites par le gouvernement et l’Oms.
«Chacun doit jouer sa partition pour faciliter le travail au gouvernement et au personnel médical ». Tels sont les propos de Fadimatou Gali, secrétaire au comité de base Ekoudou 4b, qui entend contribuer à sa manière dans la lutte contre cette pandémie qui fait des ravages. « Pour moi, le tweet du chef de l’Etat Paul Biya, les appels sans cesse du ministre de la santé, ne sont pas tombés dans des oreilles de sourd. Il fallait que je fasse quelque chose dans mon organe de base et dans ma communauté », soutient-elle.
Pour la cause, vendredi dernier, elle a distribué des lingettes hydro alcooliques, des gels, et des cache-nez à ses camarades et aux femmes de la communauté. Celle qui est par ailleurs conseillère municipale Rdpc à la commune de Yaoundé 2 et présidente de l’Association des femmes dynamiques pour l’assistance aux veuves et orphelins (Afdavo), Fadimatou Gali a pris le soin d’expliquer toutes les consignes édictées par le gouvernement avant de leur offrir du matériel. En insistant sur les conditions d’hygiène, le comportement vis-à-vis de l’autre et le confinement, elle a exhorté les femmes à être des modèles. Car « c’est un ennemi sans pitié ». Pour elle, il était impératif de communiquer autour d’elle. Elle explique que beaucoup de femmes de la communauté ne comprennent pas exactement de quoi il est question. A cet effet, il fallait utiliser la langue maternelle pour qu’elles comprennent la gravité du mal. C’est notre devoir en tant que citoyen et responsable d’organe de base de sensibiliser. Pour respecter les mesures prises par le gouvernement, elle souligne que cela leur a pris presque toute la journée, parce qu’il fallait éviter de gros rassemblements. « Nous étions obligés de recevoir au plus trois femmes à la fois pour la causerie et les séances de lavage des mains afin qu’elles les appliquent en famille ».
« C’était passionnant et encourageant. L’on comprenait à travers leurs multiples questions qu’elles voulaient bien comprendre afin de s’impliquer. Je pense qu’elles ont compris que si nous laissons les portes ouvertes à cette pandémie, si nous ne changeons pas de comportements, le pays sera rasé », conclut Fadimatou Gali.
Marthe Makoukam