Dans un communiqué signé le 16 avril 2020, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement a condamné les « campagnes de dénigre- ment et de stigmatisation dirigées contre les institutions camerounaises ».
C’ est un véritable coup de poing sur la table, synonyme d’un ras-lebol compréhensible que le ministre de la Communication a donné jeudi dernier à Yaoundé. Dans un communiqué musclé, le porte-parole du gouvernement a réfuté les « contre-vérités » distillées par certains médias étrangers et politiciens « sans scrupules », au sujet de la gestion de la pandémie du Covid-19 par le gouvernement de la République du Cameroun. Des allégations que René Emmanuel Sadi qualifie d’« injustes et abjectes », soutenues par une campagne «visiblement commandée par des acteurs de l’ombre et des contempteurs de mauvaise foi ». Le ministre Sadi a donc exprimé l’« indignation » et la « totale réprobation » du gouvernement, « face à des manœuvres malsaines participant à l’évidence, d’une volonté de récupération d’une crise sanitaire mondiale et d’une instrumentalisation de l’opinion nationale et internationale, à des fins politiciennes et ignobles qui n’honorent en aucune façon les acteurs concernés ». Ce qui étonne dans cette affaire, c’est que cette campagne de stigmatisation « intervient au moment où le Cameroun tout entier se mobilise derrière le chef de l’Etat, Son Excellence Paul Biya, pour stopper la progression de la pandémie du Covid-19 et limiter autant que possible son impact sur la santé des populations vivant sur le territoire camerounais ». Et de rappeler les nombreuses actions du gouvernement. Elles vont de l’adoption d’une stratégie nationale de riposte, à l’autorisation par le chef de l’Etat, de la production locale des molécules d’hydroxi-chloroquine et d’azythromicine devant alimenter le protocole thérapeutique homologué, en passant par la mise en quarantaine des personnes en provenance des pays fortement touchés, ainsi que celles présentant des signes suspects, la détection du virus par anticipation au moyen de tests massifs, la multiplication des centres de dépistage et de prise en charge sur toute l’étendue du territoire national, l’accroissement substantiel des capacités d’accueil des établissements sanitaires, allant jusqu’à la mise en place des hôpitaux de campagne et l’occupation de logements sociaux non-encore habités dans différents chefs-lieux de régions, l’homologation d’un protocole thérapeutique…On n’oublie pas la création par le chef de l’Etat, le 30 mars 2020, d’un Fonds spécial de solidarité pour la riposte nationale au Codiv-19. Or, pour les auteurs de cette stigmatisation, aveuglés qu’ils sont par leurs basses manœuvres, toutes ces actions fortes posées jusqu’ici par le gouvernement « ne suffisent à indiquer qu’une riposte nationale est mise en œuvre au Cameroun, que cette riposte est conduite avec méthode et rigueur et qu’elle apporte de jour en jour, des résultats encourageants ». Par conséquent, a dit René Emmanuel Sadi, « le gouvernement s’inscrit en faux contre les déclarations erronées et les commentaires tendancieux de quelques médias étrangers et de certains politiciens en perdition et en mal d’inspiration, sur la réalité de la gestion de la crise sanitaire du Covid-19 au Cameroun ». Et de rappeler qu’« audelà des discours que d’aucuns semblent tant réclamer inopportunément, l’important, pour le peuple camerounais, réside dans l’action concrète et les actes nombreux prescrits par le président de la République et mis en œuvre par le gouvernement ».
Simon Meyanga