Le maire de cette ville a engagé une croisade contre le désordre urbain, notamment l’occupation anarchique de la chaussée sur certains axes de la capitale politique.
C’est une véritable campagne de propreté et de libération des emprises qu’a lancée le maire Luc Messi Atangana sur les principales artères de la ville de Yaoundé. En effet, après la première descente engagée en mars 2020 dernier, pour sensibiliser les commerçants et autres occupants de la voie publique, le patron de la communauté urbaine est redescendu sur le terrain. Cette fois pour « expulser » les récalcitrants. Se basant sur la loi de 1985 prévoyant une distance encore appelée « bande Colavino » de 30 m entre la chaussée et les constructions, fussent-elles en matériaux provisoires, Luc Messi Atangana a, en milieu de semaine dernière, ciblé quelques zones où l’anarchie a élu domicile au grand mépris de la loi. Accompagné de ses principaux collaborateurs et certains responsables techniques des administrations compétentes, notamment le ministère du Commerce, celui de l’Habitat et du Développement urbain, des Travaux publics, les forces de maintien de l’ordre, etc, le maire a commencé à sévir. C’est ainsi que les « anarchistes » de l’axe Ahala barrière – Messamendongo-Odza par exemple, jusqu’à la limite de la sortie Sud de Yaoundé avec le département de la Mefou et Afamba, ont vu leurs installations voler en éclats sous l’action des bulldozers et autres engins des travaux publics. Etables, boutiques, fours pour braiser le porc, kiosques des jeux de hasard, menuiseries, tout ce qui ne respecte pas la distance requise a été dégagé. En fait, selon les informations fournies par les services techniques compétents de la communauté urbaine de Yaoundé, il est question d’aménager le long de ces itinéraires, des espaces verts et des espaces de repos paysager. C’est un impératif de propreté et d’embellissement de la cité capitale. Surtout qu’elle fait partie des villes qui vont, dès 2021, accueillir de grands événements sportifs de rang continental. Cependant, les récalcitrants qu’on a dégagés en déplaçant leurs installations ont tôt fait de revenir sur leurs anciens emplacements. Une action incivique qui mérite que des sanctions plus appropriées soient appliquées. Pour que l’on ne soit pas à vivre un éternel recommencement.
William MONAYONG