C’était le 9 août 2020 dernier à Okola. Le ministre de la Décentralisation et du Développement local avait fait le déplacement.
Okola, petite commune située à une trentaine de km à l’ouest de Yaoundé, dans le département de la Lékié, a connu une grande effervescence lundi dernier. Pour cause, de nombreux acteurs et intervenants du secteur de la décentralisation et de l’état civil s’y sont retrouvés, à l’effet de célébrer deux évènements importants : la 9ème édition de la journée africaine de la décentralisation et du développement local et la 3ème édition de la journée africaine de l’enregistrement des faits et statistiques de l’état civil. Présidée par Georges Elanga Obam, ministre de la Décentralisation et du Développement local (Minddevel) qu’accompagnait pour la circonstance Benoit Ndong Soumhet, élite de la Lékié et ministre chargé de mission à la présidence de la République, ainsi que le directeur général de la National School of local administration (Nasla) Tanyiliku Enohachuo Bayee, la double cérémonie était très courue, malgré les restrictions dues aux mesures barrières contre le coronavirus. Preuve de l’importance des enjeux de ces deux évènements, qui transparaissaient déjà dès la thématique retenue pour la circonstance : « la contribution des autorités locales à la prévention des conflits et au maintien de la paix sur le continent » s’agissant de la journée africaine de la décentralisation et du développement local, et « l’enregistrement de l’état civil et des statistiques de l’état civil comme service essentiel pour surveiller et atténuer l’impact des situations d’urgence », en ce qui concerne la journée africaine de l’enregistrement des faits et statistiques de l’état civil. Rien de surprenant donc que les élus locaux et les populations présentes aient voulu échanger avec le Minddevel sur toutes ces questions, s’agissant notamment de la décentralisation et du développement local, au regard de la récente actualité. C’était à l’esplanade de la mairie d’Okola, avant de se retrouver au centre spécial d’état civil de Konabeng, où quasiment les mêmes acteurs se sont imprégnés non seulement du fonctionnement d’un tel service, mais aussi de la nécessité de sa bonne tenue. Ceci « dans la perspective de la construction de systèmes d’état civil fiables et viables, holistiques, innovants et intégrés, de systèmes d’état civil dont le service devrait permettre une surveillance accrue et une atténuation optimale de l’impact des situations d’urgence sur les populations », tel que l’a expliqué Georges Elanga Obam face à son auditoire. Le Minddevel a par ailleurs insisté sur la démarche gouvernementale dans la conduite du processus de décentralisation. Cette démarche se veut inclusive et participative, puisqu’elle implique tous les acteurs. Il a enfin présenté quelques balises déjà posées par le président Paul Biya pour garantir à brève échéance le développement local au Cameroun : le code général des collectivités territoriales décentralisées (CTD), le taux minimum de 15% à affecter à la dotation générale de la décentralisation ou encore la création de la National School of local Administration qui devrait doter les CTD de ressources humaines performantes.
