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Développement du Cameroun : La diaspora au centre des préoccupations

C’est ce qui était au cœur des rencontres entre le Réseau des parlementaires, les leaders politiques et la société civile, au Palais des verres de Ngoa-Ekelle.

Pendant plusieurs jours, le réseau qui sert d’interface entre les pouvoirs publics et les camerounais de la diaspora dans la recherche de solutions pour le développement du Cameroun a eu des échanges enrichissants avec ces acteurs de la politique. C’est à ce titre que l’hon. Louis Henri Ngantcha, président dudit Réseau, souhaite voir ces deux parties qui représentent le Cameroun mutualiser les efforts et regarder dans la même direction. Ainsi, plusieurs leaders des partis politiques que l’avancée des affaires du pays préoccupe ont témoigné de leur présence afin de faire savoir leur opinion sur la place de la diaspora. A ce sujet, des avis sont partagés. Que ce soit pour l’Hon. Cabral Libii du (Pcrn), Momo du (Paddec), Denis Emilien Atangana du (Fdc) ou d’Aimé Cyprien Olinga du (Fdr), la question de la double nationalité demeure un problème crucial. Pour eux, s’il faut intégrer entièrement la diaspora dans les prises de décision, il faut une certaine facilitation en reconnaissant ce statut qui pour eux ne doit pas constituer une barrière. Car selon eux, c’est ce qui favorise les reculs en matière d’investissement au Cameroun. Et qu’à ce titre, un ministère leur soit dédié pour gérer en toute sérénité les affaires. Pour l’Hon. Osih Joshua du (Sdf), il ne s’agit pas de normaliser la relation entre le Cameroun et sa diaspora. Selon lui, il faut abroger la loi de 1968 qui est inique. Il pense qu’il est temps qu’on reconnaisse la vraie diaspora, celle qui est partie, il y a de cela deux siècles. « On y compte de grandes figures qui pourraient apporter beaucoup à ce pays ». Car le Cameroun a besoin de toutes les forces pour se construire. Issa Tchiroma, président du Fsnc quant à lui, déclare que « la seule chose qui ne change pas, est que tout change » et le changement par la violence n’aidera pas le Cameroun à se développer. Pour lui, la diaspora n’a pas le droit de ternir l’image du pays. A l’unanimité, ces leaders ont signifié leur soutien au Rpcod qui arrive à point nommé. Tous souhaitent par ailleurs des représentants de la diaspora tant à l’Assemblée qu’au Sénat. L’Hon. Louis Henri Ngantcha, le président du Rpcod a dit sa satisfaction de ses échanges ô combien fructueux pour le pays et qui ne sont qu’un début. Pour lui, le Réseau est élargi à toutes les couches sociales, car on a besoin de l’expertise de tous. « C’est pourquoi, nous ne nous sommes pas arrêtés aux membres du gouvernement, car l’avis de tous compte », a-t-il conclu.

Marthe MAKOUKAM, Stagiaire

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