C’est ce qui ressort de l’ouvrage « Paul Biya : L’architecte de la démocratie camerounaise face aux enjeux économiques, sécuritaires et de la réforme de l’État », publié par Patric Marius Ondondo, écrivain essayiste, communicant Rdpc.
En 209 pages réparties sur 28 chapitres organisés en 5 titres, l’auteur retrace le bilan de l’action du Président Paul Biya depuis le 6 novembre 1982 à nos jours. Les succès historiques de ses réformes, avec en bonne place la promulgation de la loi portant code général des collectivités décentralisées, fruit du grand dialogue national, qui fait de notre pays un État unitaire déconcentré et décentralisé, jouissant d’un statut spécial. Il faut également noter, l’ouverture des vannes de la démocratie dans les années 1990, qui a inauguré la compétition électorale. Dans cet ouvrage, Patric Marius Ondondo évoque aussi les réformes dans la classe économique, ayant permis au pays de faire face à la gestion de la crise de la dette du début des années 1980 qui, sous l’égide des institutions de Bretton Woods, notamment le Fmi et la Banque mondiale, a mis le pays sur ajustements structurels en septembre 1988, jusqu’à l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative « Pays pauvres très endettés ». Dans cet essai, l’auteur n’oublie pas de retracer les actions du Président Paul Biya face aux défis sécuritaires. Notamment, les dangers qui menacent la démocratie et la crise dite anglophone dans la partie australe du Cameroun, y compris, la guerre contre Boko-Haram dans sa partie septentrionale. L’ouvrage se penche aussi, sur les rapports du Cameroun avec la communauté internationale, à l’ère du numérique. En le parcourant sur et entre les lignes, l’on se rend compte de ce que, cet essai possède une grande dimension historique. Car en effet, l’auteur revisite les temps forts de l’évolution du Cameroun depuis l’arrivée des portugais jusqu’au 6 novembre 1982, date de la première prestation de serment du Président Paul Biya à la magistrature suprême. Ceci, en passant par le départ des allemands du Cameroun en 1916, puis l’arrivée et l’installation des français et britanniques, sans oublier la période de mandat, tutelle, celle de l’indépendance, de la réunification et de l’avènement de l’État unitaire, le 20 mai 1972. Par ces temps marqués par la pandémie du Coronavirus, l’auteur qui est également chef traditionnel, use de sa capacité à interpréter les signes du temps, et se demande si cette pandémie du Covid19, ne conduira inéluctablement pas, à la reconfiguration de la scène internationale. Préfacé par Samuel Moth, homme politique, ce livre est publié aux éditions presses offset de l’imprimerie Saint-Paul à Yaoundé, il a le mérite, d’offrir les clefs de compréhension des nombreuses et pertinentes réformes du président Paul Biya, dans l’évolution et la modernisation de la vie politico-institutionnelle du Cameroun. Il est disponible, à la librairie des peuples noirs.
Phillipe Ganfeh