Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais lui a témoigné sa reconnaissance par la voix du Vice-premier ministre, secrétaire général du Comité central du Rdpc, Jean Nkuété, dans un message lu par le ministre Bidoung Mkpatt.
C’est par un message de condoléances du chef de l’Etat, précédé par une distinction honorifique à titre posthume que le maire de Mbandjock a reçu les hommages de la Nation. Le défunt a été élevé à la dignité de Grand officier de l’ordre national de la valeur. Bien avant, c’est à la délégation du Rdpc, conduite par Bidoung Mkpatt et qui comprenait les ministres Marie Thérèse Abena Ondoa et Robert Nkili entre autres, qu’est revenu l’honneur d’exprimer sa manifestation de compassion à la famille et de s’incliner devant la mémoire de ce militant dévoué et engagé. C’est un militant de première heure du Parti qui a servi sa formation politique, sa nation et les populations, sans discrimination. Ses états de service depuis l’époque de l’Uc, l’Unc et le Rdpc ont fini par faire de lui un personnage mythique et même mystique de la politique dans le département de la Haute Sanaga. Membre titulaire du comité central du Rdpc de 1990 jusqu’à son décès, il fut l’initiateur du pacte de Ndjoré signé le 21 avril 1991, dans les années de braise de la démocratie naissante et du multipartisme au Cameroun. Ce pacte qui scella l’adhésion de tout le département de la Haute Sanaga à la politique du Renouveau prônée par le président de la République, chef de l’Etat et Président national du Rdpc, Paul Biya. Bien plus, il avait fait de la fidélité aux institutions, la marque du département. Malgré la diversité sociologique de Mbandjock, le Rdpc est resté le parti dominant de la commune de 22 000 habitants. Son état de santé avait fait craindre un affaiblissement de ce Parti. Que non ! Même sur son fauteuil roulant, il mettait un point d’honneur à prendre part personnellement aux grands rendezvous qui interpellent la vie du Rdpc ou celle de la Nation. Son parcours atypique en politique a fini par faire de lui conseiller municipal depuis l’ère de l’Union Camerounaise (Uc), et de l’Union nationale camerounaise (Unc) de la commune de Nanga Eboko de 1964 à 1969, une figure emblématique de la chefferie traditionnelle au sein de ses pairs. Sa casquette de militant et sa carrure politique l’ont amené à être membre de tous les bureaux de la grande section départementale avec l’Uc, l’UNC, et le RDPC jusqu’en 2002. C’est ainsi qu’il fut administrateur municipal par arrêté présidentiel de 1985 à 1986, puis suivit la longue carrière à la tête de l’exécutif municipal de la Commune de Mbandjock de 1987 à 2020. Lui rendre hommage, revendrait à ouvrir une bibliothèque de plus de mille livres qu’il faut feuiller en un jour. Une tâche difficile à réaliser, tellement l’homme avait atteint une dimension qui lui valait tous les superlatifs d’honneur partout où il se rendait, mais auquel ses collègues chefs traditionnels des amicales départementales de la Haute Sanaga, et régionale du Centre, la Sosucam, les chefs du groupement de Njoré et de la famille nucléaire et bien d’autres se sont essayés.
William Monayong