Malgré les appels à l’insurrection d’une certaine opposition, plus d’un millier de conseillers municipaux et des chefs traditionnels s’apprêtent à se rendre aux urnes le 6 décembre prochain.
Ils seront légalement et légitimement au cœur de toutes les sollicitations. Sur les berges du Wouri, du Nkam, du Moungo et de la Sanaga Maritime, les chefs traditionnels et les conseillers municipaux, électeurs des premières régionales de l’histoire du Cameroun n’attendent plus que le jour du scrutin. D’après les statistiques d’Elections Cameroon (Elecam), délégation du Littoral, ce sont 1026 conseillers municipaux repartis dans les quatre départements de la région qui sont appelés aux urnes. 381 dans le Moungo, 100 dans le Nkam, 275 dans la Sanaga maritime et 270 dans le Wouri. Un travail de toilettage du fichier est en cours, afin d’extirper des listes ? les noms des conseillers décédés entre temps. Quant au commandement traditionnel, 6 chefs traditionnels autochtones de premier degré seront aux urnes dans le département du Wouri, en plus des 80 de troisième degré recensés. 441 chefs traditionnels autochtones voteront dans la Sanaga Maritime, 1 de premier degré, 22 de deuxième degré et 418 de troisième degré. Dans le Nkam, 13 chefs traditionnels de deuxième degré seulement pourront exercer ce droit. Sur les 20 que compte le département, 7 n’étant pas homologués, tout comme 73 sur les 257 de troisième degré. Avec ses 250 chefferies traditionnelles, le Moungo verra le vote de 4 chefs traditionnels de premier degré, 13 de deuxième et 263 de troisième degré. Après la publication de la circulaire du président national du Rdpc les militantes et militants du Littoral semblent manifester un enthousiasme croissant pour les régionales du 6 décembre prochain. On les voit partout dans leurs différents fiefs, documents en main, prenant des renseignements ça et là, afin qu’aucune pièce ne manque à l’appel lors du dépouillement. Ils sont très nombreux, les hommes et femmes qui croient que le moment est venu pour eux d’apporter leur pierre au processus de décentralisation pour une plus grande autonomie des mairies dans la gestion des affaires locales. Les militants du parti au pouvoir sont aussi déterminés à montrer aux partis d’opposition qui continuent de faire du populisme leur fonds de commerce, que l’idéal démocratique ne s’accommode pas des combats stériles et des appels à l’insurrection. De toutes les manières, le landerneau politique du Littoral bouge au rythme des régionales à venir. Le Rdpc se prépare avec enthousiasme pour aborder ces consultations dans la sérénité. Ses atouts foisonnent à Douala. Il reste bien implanté dans tous les cinq arrondissements de sa partie continentale et rafle totalement la mise du côté des îles de Manoka. L’autre atout et non des moindres, est que les militants savent mouiller le maillot avec le soutien de la hiérarchie du parti. Un aréopage qui met toujours à mal une certaine opposition qui considère à tort la capitale économique comme sa chasse gardée. Les « Doualais » ne sont pas dupes. Les entrepreneurs du chaos n’ont qu’à bien se tenir