En attendant la tenue de l’Assemblée générale élective qui portera de nouveaux hommes aux affaires, les artistes ont adopté des textes qui permettront une gestion saine de la Sonacam.
D’une part, il s’agit notamment du Conseil de surveillance, qui contrôle l’action du Conseil d’administration et de la direction générale et assure la mise en application des résolutions de l’Assemblée générale ; du Comité d’éthique, de discipline et d’arbitrage chargé de régler les conflits et d’infliger des sanctions en cas de violation des statuts et autres textes par les membres de la Sonacam. Ce sont autant d’innovations qui viennent s’adosser aux textes classiques mais rénovés ayant reçu l’assentiment général de l’ensemble de quelques 1400 artistes musiciens et assimilés qui ont pris part aux travaux de l’Assemblée générale du 24 octobre dernier au palais des Congrès de Yaoundé. Ce que n’a pas manqué de relever le ministre des Arts et de la Culture (Minac), Bidoung Mkpatt, à l’ouverture des travaux : «Votre présence massive confirme la volonté de la grande majorité des artistes à œuvrer désormais pour l’assainissement, l’apaisement et le rassemblement de toutes les compétences ». Non sans avoir rappelé que «cette assemblée s’inscrit dans le registre les mesures impulsées par le gouvernement pour assurer l’assainissement et l’apaisement du sous-secteur art et culture». Pendant près de dix heures de temps, les artistes venus de tous les horizons du triangle national et même de la diaspora se sont investis personnellement en mettant un point d’honneur à scruter point par point les quelques 118 articles dont 68 pour les Statuts, 32 pour le Règlement général et 18 pour le Code électoral. On a ainsi vu Sam Mbende, Calvino, Pasto, Ekwe Silo, Ndedi Eyango, Eko Roosvelt, Henri Njoh, Messi Ambroise, Charly Nelle, K-Tino, aux côtés de la jeune génération Salatiel, Magasco, Nalady, Princesse Mary Christ, Ateh Bazor, Krotal, Daphné, etc. Dans son discours de circonstance, le Minac a rappelé aux artistes combien exaltante et historique est leur responsabilité, eux qui assurent le développement de l’art musical au Cameroun et ont le privilège de prendre part à l’adoption des textes fondamentaux de la Sonacam. “ Il n’est pas surperflu de rappeler que ces nouveaux textes instruments statutaires vont à coup sûr améliorer la performance de la Sonacam et conduire sereinement à une assemblée générale élective à travers un processus débarrassé de tout tumulte “, a dit le ministre des Arts et de la Culture. Avant de renchérir :” Votre assemblée générale est d’abord un moment de retrouvailles entre compatriotes, frères restés longtemps distants. Ensuite, elle dénote de l’urgence pour la communauté artistique d’accorder ses violons en vue de l’émergence de notre pays que le Chef de l’État appelle de tous ses vœux.”. Rendez-vous a été pris pour novembre 2020, pour une assemblée général élective.
Williams MONAYONG