Des centaines d’ex- combattants des groupes armés des régions du Nord- ouest, du Sud-ouest et de l’Extreme-nord répondent favorable- ment à l’offre de paix du président Paul Biya pour le retour définitif de la paix dans ces régions, en proie aux crises d’ordre sécuritaire.
Le comité national de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (Cnddr) a été créé par décret présidentiel du novembre 2018. Sa mission principale est d’organiser, encadrer et gérer le désarmement, la démobilisation et la réinsertion dans la société des ex combattants de Boko Haram et des groupes armés des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, désireux de répondre favorablement à l’offre de paix du président Paul Biya, renouvelée lors de sa prestation de serment le 6 novembre 2018, pour son 7ème mandat à la tête du Cameroun. Près de 23 mois après sa mise sur pied, le bilan de la structure est prometteur. Il incite même à l’optimisme. Faï Yengo Francis, coordonnateur du Cnddr, l’a dit au mois de juin dernier au cours d’une sortie médiatique. Selon lui, des centaines d’ex combattants des groupes armés et de la secte Boko Haram ont déjà saisi la main tendue du président de la République. Les statistiques faisaient état d’environ de 359 combattants accueillis dans les trois centres régionaux du Cnddr, soit 100 à Buea, 115 à Bamenda et 144 à Mora. Nul doute qu’un an après la tenue du Grand dialogue national, ces chiffres sont largement en hausse. Pour leur réinsertion, les ex combattants sont formés dans plusieurs secteurs, notamment : l’élevage, l’agriculture, l’informatique, la construction, la conduite automobile, l’électricité, et mais selon le coordonnateur national, la majorité s’oriente vers l’agriculture et l’élevage. Autant de résultats, d’acquis qui vont dans le même sens que les recommandations faites lors du Gdn. Entre autres : élaborer et mettre en œuvre une stratégie holistique de communication qui met l’accent sur l’offre de paix que le chef de l’État a voulu faire aux jeunes combattants, établir des ponts entre ces jeunes, le Cnddr et les forces de défense et de sécurité, ou encore envisager la prise en charge des jeunes aussi bien aux plans spirituel, psychique que physique, à travers des programmes de désintoxication suite à la consommation excessive de stupéfiants et à un endoctrinement par certains membres de la diaspora. Vu sous cet angle, le Comité national de désarmement, de démobilisation et de réinsertion a déjà atteint des résultats probants, dans la mesure où des centaines d’ex combattants ont pu être reinsérés dans la société. Mais tant que les armes continueront à crépiter dans les régions du Nord-ouest, du Sud-ouest ou de l’Extreme-nord, sa mission est loin d’être terminée