Ce mécanisme qui sera bientôt mis sur pied au Fodecc, lui permettra d’améliorer substantiellement l’encadrement des producteurs à travers des appuis directs.
Le processus d’accompagnement des producteurs de ces deux spéculations au Cameroun connaitra une profonde mutation, dès le lancement de cet outil en gestation au Fonds de développement des filières cacao et café (Fodecc). Après des études sur le terrain, de nombreuses concertations avec des producteurs et différents autres partenaires, de même que des simulations à plusieurs niveaux, l’Administrateur du Fonds, Samuel Donatien Nengue qui l’a mis en place pense que cet instrument révolutionnaire est assez mature pour être lancé dans les 8 régions productrices, pour une meilleure productivité des exploitations. Il s’agit en effet d’un dispositif qui permettra aux producteurs d’entrer directement en possession des subventions gouvernementales par le biais du Fodecc qui est le principal levier de l’Etat pour ce qui est de l’encadrement technique des producteurs du cacao et du café au Cameroun. Un encadrement qui va de la recherche pour la production des semences améliorées, à la commercialisation, en passant par la production proprement dite et la transformation, entre autres. Ce qui devra améliorer la balance commerciale qui reste déficitaire car u e meilleure production induit plus de devises pour le pays. Concrètement, le Guichet producteurs va octroyer trois catégories de subventions. La première concerne les intrants. Ces derniers ont pour but d’améliorer la production tant en volume qu’en qualité. D’autant plus que le Cameroun a décidé face à une conjoncture difficile et une rude concurrence, de mettre davantage un accent sur la qualité de ses produits, gage de compétitivité à l’international où les produits de bonne facture se vendent bien, quelle que soient les fluctuations du marché. La deuxième catégorie de subvention prévue par ce mécanisme a trait à la mise à la disposition d’équipements et machines aux producteurs de cacao et de café par le Guichet producteurs. Ce qui devraient les aider dans la transformation de leurs produits, étant entendu que la politique du pays consiste à ne plus vendre systématiquement toutes les fèves et cerises comme par le passé. Au vu de la plus-value de la transformation locale des produits, le gouvernement s’est assigné comme objectif de transformer à court terme, près de 50% de sa production. La troisième catégorie a trait à la fourniture des infrastructures pour que l’objectif de la transition des exploitations vers une agriculture professionnelle, soit rapidement atteint. En attendant le lancement officiel et la vulgarisation de ce Guichet producteurs auprès des cibles principales que sont les producteurs, les experts de ces filières de même que les producteurs, saluent cette innovation qui permettra désormais d’obtenir les subventions de l’Etat sans aucun intermédiaire. Il est également souhaitable que tous les acteurs des filières œuvrent sincèrement à la réussite de ce projet dans le cadre de cette synergie que le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, appelle de tous ses vœux. Car ce changement de paradigme qui sera bénéfique à tous les producteurs, s’explique par la volonté du Fodecc et de l’Etat, de maximiser l’encadrement technique des producteurs pour de meilleurs rendements et pour leur autonomisation financière.
Claude MPOGUE