La tuerie du samedi 24 octobre 2020, dans un établisse- ment scolaire de la ville, plonge dans la douleur et la tristesse, le peuple tout entier.
Sept enfants tués et plus d’une douzaine d’autres grièvement blessés. Dans une attaque de leur salle de classe au complexe scolaire privé « Mother Francisca school » de Kumba, alors qu’ils ne demandaient qu’à acquérir le savoir, ils ont été violemment agressés par des séparatistes terroristes. Face à ces atrocités, nul n’est resté insensible. Aussi, qu’ils soient hommes politiques, religieux, membres de la société civile ou étrangers résidants au Cameroun, personne ne cautionne les actes barbares perpétrés contre les élèves, le 24 octobre dernier dans cette localité située dans la région du Sud-ouest. Dans les chaumières, sur les réseaux sociaux et autres lieux de rassemblement, l’acte qualifié d’abject, ignoble, inhumain, fait des gorges chaudes, tout en suscitant l’indignation. Chacun condamne cet acte barbare à sa manière. Un massacre de trop, un massacre de plus. Le gouvernement a condamné les auteurs de cet acte odieux, lâche et abominable. René Emmanuel Sadi, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement a déclaré « Le gouvernement entend pour sa part réaffirmer sa détermination à prendre toutes les mesures nécessaires pour faire face à toutes les manœuvres d’intimidation, créer et préserver les conditions permettant la poursuite des classes et la sécurité de la communauté éducative dans les deux régions concernées ». Dans cette solidarité agissante, les formations politiques ne sont pas en reste. Aussi, Jean Nkuété, secrétaire général du Comité central du Rdpc, qui qualifie ces actes d’«ignominieux », « condamne avec la dernière énergie ces meurtres lâches et odieux commis par des scélérats sans cœur, sans foi et sans culture républicaine». Cette position est partagée par les leaders du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn), du Mouvement pour la démocratie et le progrès (Mdp), également de l’Unpd, de l’Upc et bien d’autres. Condamnant fermement cette folie meurtrière des hommes sans foi ni loi, les membres des mouvements associatifs réitèrent leur attachement aux idéaux de paix et de stabilité. Dans cette situation qui a plongé le pays tout entier dans l’émoi, les leaders religieux ont saisi cette opportunité pour exprimer leur désarroi et appeler les auteurs de cet acte macabre, lâche et barbare à la repentance. Le dimanche 25 octobre, les ministres des cultes ont élevé des prières dans les églises pour ces enfants et leurs familles, surtout que les auteurs soient rattrapés et punis. Les chefs traditionnels, relevant que l’éducation est un droit humain fondamental, ont eux aussi condamné avec la dernière énergie cette barbarie contre ces enfants. L’indignation est encore plus perceptible sur les réseaux sociaux. Sur la toile, les camerounais expriment leur profonde exaspération. Ils se montrent solidaires de la situation à travers la phrase « Je suis Kumba ». Pour marquer le ras-lebol des Camerounais face à de telles atrocités, des marches ont été organisés dans les rues de Kumba, le samedi 24 octobre, Yaoundé et Douala, le lundi 26 octobre et hier 27 octobre c’était le tour de Bamenda. A l’unanimité, les Camerounais, comme un seul homme, ont dit, « Plus jamais ça ». Car trop c’est trop.
Murielle ZANG