En ouvrant la 12ème édition du mini comice agropastoral régional de l’Est, le Minader est venu avec des mains chargées pour encourager les seigneurs de la terre.
C’est donc au total 80 stands d’exposition du savoir-faire agropastoral et artisanal de l’Est qui y était exposé, le temps du comice qui s’est achevé le 22 décembre par la remise des prix. L’objectif ici étant, de faciliter l’approvisionnement en denrées alimentaires à moindre coût lors de ces fêtes de fin d’année et de nouvel an. Mais pour cette visite de travail, trois pick-ups flambant neufs pour les délégués départementaux de la Boumba et Ngoko, la Kadey et le Haut-Nyong, huit motocyclettes de marque AG100 dont deux par département. Voilà le cadeau que le ministre de l’Agriculture et du développement rural a apporté à ses collaborateurs des services déconcentrés pour les encourager à accompagner, encadrer mais surtout soutenir les agriculteurs à produire davantage. Pour lui : « Nous sommes venus non seulement lancer la foire du monde paysan, mais les écouter et leur passer le message d’encouragement et de soutien du chef de l’Etat, qui a placé les activités agropastorales comme moteur de croissance pour notre économie. Et je me réjouis de constater que, malgré les difficultés réelles, l’Est est et reste un véritable grenier dans la sous-région » Gabriel Mbairobe a ensuite fait savoir que son département ministériel est à pied d’œuvre pour régler un certain nombre de problèmes qui plombent aujourd’hui l’essor du monde rural. Des préoccupations portées par le maire de la ville, Jean Marie Dimbele Sodéa, on peut retenir que : « L’ouverture des pistes rurales pour la collecte des denrées, la relance de la filière tabac, ainsi que la modernisation de la filière manioc dont les dérivés sont multiples, sans oublier si possible la relance des activités du programme d’appui à la filière tabacole », constituent les principaux défis.
Dans son adresse de circonstance, Mboble Dop, président régional de la plateforme nationale des organisations des producteurs agro-silvopastorales du Cameroun (Planopac), après avoir reconnu tout ce qui est fait en leur direction, va égrainer le chapelet de problème que rencontrent au quotidien les producteurs. Il s’agit entre autre du sempiternel problème des financements des producteurs, la mise en service de la banque des paysans annoncée par le chef de l’Etat, l’éternel problème foncier qui décourage la jeunesse, le manque d’un véritable guichet de financement, la distraction des subventions destinées aux vrais producteurs à la base, le phénomène des cokseurs, véritable gangrène pour les producteurs, le manque des voies pour l’évacuation des produits…Il s’est également interrogé pour comprendre le problème au niveau des élections à la Capef, et s’est dit préoccupé de l’avenir des producteurs depuis la fermeture des Zapi et surtout la Fédération des producteurs et travailleurs du tabac (Fptc), dont les effets néfastes au sein des familles aujourd’hui dépassent les simples mots.
A ces préoccupations, le Minader Gabriel Mbairobe a indiqué le regard particulier que le chef de l’Etat et le gouvernement accordent dans le secteur agropastoral, ainsi que toutes les mesures d’accompagnement. A ce sujet laisse-t-il entendre : « 2,5 milliards de francs sont prévus pour les collectivités territoriales décentralisées pour 2021 pour l’entretien des pistes agricoles. Une unité de transformation de la banane plantain est projetée ici à l’Est qui est l’un des meilleurs producteurs de banane plantain. Et il est annoncé le recensement général des agriculteurs par filière, afin de mieux maîtriser les axes d’intervention, en même temps que le recensement général de la population ».