Ateh Bazore, Ndedi Eyango, Dinaly, Louis de Kum et Dj Bilik n’auront pas d’état de grâce afin de remettre de l’ordre dans cette maison qui vient de passer près de deux décennies dans un chaos total.
Du sang neuf. Voilà ce dont avaient besoin les créateurs des œuvres de l’esprit dans le domaine musical pour repartir d’un bon pied. La symphonie, on peut le dire, est bien partie pour être entonnée en chœur et en cœurs. « Pour prendre le cas du Pca, Ateh Bazore, il n’a jamais été dans la gestion de cette société, donc ne traîne aucune casserole », soutient Ndedi Eyango, qui a été porté à la tête du Conseil de vigilance, l’un des cinq organes de gestion de cette société. « Le droit d’auteur n’est pas seulement une question de gestion ou de l’incompétence, il y a aussi le leadership qui y a sa place, étant donné que les artistes sont des esprits et donc pas facile à manager. Il leur faut un meneur d’hommes qui puisse gérer leurs subtilités et canaliser quelqu’un qui est à l’écoute des artistes », renchérit Govinal.
Humilité et simplicité sont donc des préalables pour ramener la sérénité dans la maison Sonacam. Et le discours du ministre des Arts et de la Culture, Bidoung Mkpatt a été un véritable cours magistral qui trace la voie à suivre par la nouvelle équipe pour le plus grand bonheur des artistes. « Leur condescendance absurde, leur recherche obsessionnelle du sensationnalisme, des buzz dans les réseaux sociaux, leur hypocrisie pernicieuse, leur duplicité cynique, la gestion empirique et calamiteuse de leur corporation pour ne citer que ces quelques tares », a dit le Minac Bidoung Mkpatt, lors de ces assises, samedi dernier au palais des Congrès de Yaoundé.
Bien plus, la bande à Bazor devra rester concentrée sur l’essentiel, en contribuant à faire taire les querelles insolites, les rivalités excentriques, les critiques stériles et destructrices, les contestations intempestives, les propensions à revendiquer tout ou à s’opposer à tout, la défiance permanente à l’égard de ceux qui les encadrent et les accompagnent. Notamment vis-à-vis de la Commission de contrôle des organismes de gestion collective. Ateh Francis Ngong, plus connu sur le nom de Ateh Bazore, prend les commandes dans un contexte où la Société nationale camerounaise de l’art musical était en proie à l’individualisme à outrance, à l’indifférence aux cris de détresse des artistes, à l’arrogance vis-à-vis de la Commission de Contrôle des Organismes de Gestion Collective, l’inertie traduite par l’absence d’Assemblée générale ou de Conseil d’administration. Et le plus important, une meilleure gestion des répartitions des droits engrangés par l’utilisation de leurs œuvres.
Toute cette dynamique mise en place œuvrera pour la gestion rationnelle du droit d’auteur au bénéfice de ses plus de 3000 membres à travers le recouvrement des redevances du droit d’auteur qui est par la suite réparti entre ses membres.
Williams Monayong