Faire le point sur la pertinence, l’efficacité et la transparence des activités financées jusqu’ici, pour une meilleure orientation des investissements à venir. Tels sont les objectifs de cet audit technique des projets financés par cet organisme, lancé le 6 janvier 2021 à Yaoundé.
Le Fonds de développement des filières cacao et café (Fodecc), a inscrit la transparence en lettres d’or dans son plan d’action. C’est la raison d’être de cet audit technique des projets financés par l’organisme de 2006 à 2019. Lancé en présence de tous les experts des filières, des représentants des tutelles techniques et des anciens et actuels coordonnateurs desdits projets, cet audit permettra de faire le point sur la pertinence et l’efficacité des financements mis à la disposition des projets jusqu’ici, pour une meilleure relance de ces spéculations dont la contribution au Produit intérieur brut (Pib), est 3%, 15% du secteur primaire et 30% des exportations non pétrolières.
Pour Auguste Essomba Ndongo en effet, : « Sont attendues de l’audit, des recommandations qui visent à définir les conditions et la stratégie appropriée pour accroitre la quantité et la qualité des produits du cacao et du café, préconiser les meilleures approches, pour améliorer la commercialisation des fèves d’exception d’origine Cameroun, participer à améliorer les recettes d’exportation et spécifiquement garantir le relèvement des revenus des producteurs ». Un changement de paradigme dans le sens de la Stratégie nationale de Développement qui sera bénéfique aux producteurs et à tous les autres acteurs de cette filière, dont les perspectives restent bonnes, à condition de garantir une production de qualité.
Confié au Cabinet Moore Stephen dont l’expertise est avérée, l’audit technique dont le rapport est attendu dans trois mois, permettra au gouvernement, aux différentes tutelles techniques que sont le Mincommerce, le Minader et le Minresi de savoir où l’on en est exactement. Selon l’administrateur du Fodecc Samuel Donatien Nengue en effet : « L’audit va nous aider à nous autoévaluer, nous démontrer si ceci a été bien fait, qu’est ce qui n’a pas été correctement réalisé et pourquoi ceci n’a pas été correctement bien fait. C’est ainsi que des mesures correctrices seront rassemblées sous forme de préconisation. C’est elles qui vont décider de l’avenir du financement des filières cacao et café au Cameroun qui ambitionne de relancer de la plus belle manière, cette filière porteuse ».
Une initiative fortement encouragée par les participants et les experts présents, qui félicitent la direction du Fodecc pour cette option. Pour Michel Banimbek, l’ancien coordonnateur du projet Système d’information des filières cacao et café (Sif), un tel audit technique ne peut qu’être bénéfique, car au moment où le monde entier fait face aux difficultés liées au Covid-19 qui a mis l’économie à genou, le Cameroun entend relancer de plus belle cette filière et le Fodecc en sera un acteur principal.
Avec cet audit technique, l’instauration de la prime à la qualité aux producteurs méritants et la mise en place du Guichet producteurs, un mécanisme de financement direct et innovant des producteurs, le Fodecc affiche clairement ses ambitions pour la décennie 2021-2030, au cours de laquelle son apport pour l’amélioration de la production tant en qualité qu’en quantité du cacao et des cafés au Cameroun doit être indéniable. Ce Guichet producteurs savamment conçu par Samuel Donatien Nengue et sa dynamique équipe qui ont convaincu la plus haute hiérarchie qui leur o donné des coudées franches pour ce déploiement qui s’annonce exceptionnel en 2021. Ceci passe par conséquent par un bon encadrement technique, matériel et financier des producteurs de toutes les 8 régions productrices du Cameroun. Ces producteurs qui sont le véritable cœur de cible du gouvernement et donc du Fodecc.
Claude Mpogué