Le tout premier président du conseil régional du Centre s’est engagé à remplir loyalement et fidèlement ses fonctions, dans le strict respect de la loi et de la démocratie.
Porté à la tête du Conseil régional du Centre le 22 décembre dernier, c’est depuis mercredi dernier que Gilbert Tsimi Evouna peut officiellement exercer. Ce jour-là en effet, l’ancien délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Yaoundé a prêté serment devant la cour d’appel du Centre. C’était devant Cunégonde Mekoulou, épouse Ngotty, présidente de cette cour, et de Jean- Fils Kleber Ntamack, procureur général près ladite juridiction.
Devant ces hauts magistrats, le tout premier président du conseil régional du Centre a juré « sur l’honneur et s’est engagé à « servir les intérêts de la région et à remplir loyalement et fidèlement [ses] fonctions sans discrimination ni favoritisme, dans le respect de la loi et conformément aux valeurs de la démocratie, aux principes de l’unité et de l’intégrité de la République ».
Ce serment accepté au nom du peuple Camerounais par la cour d’appel du Centre, revêt une triple importance. D’abord, il met celui qui l’a prononcé face à ses responsabilités : le conseil qu’il représente est au service de tous les fils et filles de sa région, sans exclusive, qui n’attendent dudit conseil que des solutions face à leurs multiples problèmes d’ordre économique, social, sanitaire, éducatif, etc.
Ensuite, il traduit la pleine mesure qu’a le conseil régional du Centre, de l’un des principaux enjeux de la décentralisation au Cameroun, au regard du contexte actuel, marqué ici et là, par des velléités sécessionnistes ou des tendances irrédentistes. La région du Centre, comme toutes les autres, fait elle-même partie intégrante de l’Etat unitaire qu’est le Cameroun. Elle est donc soumise aux lois et règlements de la République, malgré la portion du pouvoir de police générale qui peut lui être reconnu par la loi. Ce pouvoir ne peut, bien entendu, s’exercer que dans le respect de la primauté de l’Etat. Personnalité juridique, autonomie financière et transfert de quelque compétence que ce soit et quel qu’en soit le domaine, ne sauraient en aucun cas en effet, traduire une quelconque émancipation vis-à-vis de la République.
Enfin, la prestation de serment de Gilbert Tsimi Evouna lui permet de commencer à prendre en charge ses nombreux administrés. Les défis sont nombreux, au même titre que les attentes des populations. Le président du Conseil régional l’a fort heureusement compris en annonçant que sa priorité sera d’amener le bien être dans les villages. Les campagnes du Centre devraient donc devenir des endroits où il fait bon choix vivre.