Le gouvernement veut atteindre cet objectif cette année comme dans les années antérieures pour préserver le panier de la ménagère, tout en évitant les remous sociaux.
L’une des plus grandes prouesses de l’économie camerounaise en 2020, c’est d’avoir réussi à éviter l’envolée des prix des prix des produits de consommation courante tout au long de cette année difficile. Les effets néfastes de la crise sanitaire du Covid-19 étant venus s’ajouter à l’effondrement des cours du pétrole, ce sont les consommateurs qui ont trinqué dans plusieurs pays de la sous-région et même au-delà ; alors que les revenus des ménages demeuraient stables pour les mieux lotis.
Une étude minutieuse de l’Institut national de la statistique (Ins), dans les deux grandes métropoles que sont Yaoundé et Douala a en effet révélé qu’en dépit d’un frémissement de prix de la part des opérateurs voulant profiter de l’arrêt des importations pour se remplir les poches par le biais de pénuries artificielles et de renchérissement des prix qu’aucune logique économique ne pouvait expliquer, les stocks étant disponibles et pouvant largement couvrir la demande à court et à moyen termes. Au finish, le taux d’inflation était de 2,0% à Yaoundé en 2020, contre 2,4% en 2019 ; tandis qu’à Douala, il s’établit à 2,3% contre 2,4% en 2019.
Selon les experts de l’Ins, cette hausse de prix des produits alimentaires, des boissons alcoolisées, des tabacs, des articles d’habillement et des transports, a été de 1,4% à Yaoundé et 1,8% à Douala par rapport à 2019. Dans le détail, le poisson frais et congelé, de même que les produits de mer ont suivi cette tendance à la hausse. Sans oublier les huiles raffinées, les tubercules et le plantain. Surveillé comme de l’huile sur le feu par les services compétents de répression des fraudes, le prix du riz qui occupe une place centrale dans l’alimentation des ménages, n’a pas connu de réelle flambée, en dépit des manœuvres de certains opérateurs véreux déterminés à dissimuler les stocks pour créer des pénuries artificielles. Des tentatives tuées dans l’œuf par les pouvoirs publics, qui veillaient au grain de jour comme de nuit.
Ces résultats mis en lumière par l’Ins et plébiscités par les bailleurs de fonds résultent de ce partenariat entre le gouvernement et les opérateurs économiques dans le cadre de la lutte contre la vie chère. Selon ce dernier, les opérateurs citoyens des différentes filières ont répondu à l’appel des pouvoirs publics pour un approvisionnement optimal du marché tout au long de l’année. Au début de cette collaboration de plus de dix ans, des lignes de crédit ont été ouvertes aux importateurs des différentes filières dans le but de leur faciliter les opérations à l’international. Ceci en plus des exonérations de droits de douane et taxes. Ce qui a abouti à la politique de prix homologués et concertés pour tous les produits de grande consommation. Le but du gouvernement est de maintenir et même consolider ce partenariat pour que les prix restent globalement stables cette année et l’inflation maitrisée.
C.M.