Le ministre des Forêts et de la Faune revient sur la situation des espèces fauniques dans un environnement fortement impacté par le Covid-19.
L’Action : Quel a été l’impact de la pandémie planétaire sur le secteur de la chasse ?
Jules Doret Ndongo : La Covid-19 a eu un impact négatif sur l’ensemble du pays et notamment sur les activités économiques dans tous les secteurs, secteur pastoral, agricole, forestier et piscicole. Notre secteur n’a pas échappé à cela, notamment par la fermeture des aéroports, des frontières. Cela veut dire que les principaux acteurs de la chasse qui nous viennent surtout de l’étranger n’ont plus la possibilité de voyager, donc les Safaris ont dû s’arrêter. Nous en interne étions contraints de fermer nos parcs, parc zoologique, parc botanique, aires protégées. Il a fallu un assouplissement des mesures autour du mois de mai pour que nous ré-ouvrions, mais en interdisant les déplacements en groupe.
Et vous relancez la saison de chasse alors que cette crise sanitaire reste encore d’actualité ?
En 2019 nous avions eu à distribuer plus de 385 millions aux communes et aux populations riveraines. Ce chiffre a bel et bien diminué, tout espoir n’est pas perdu. Vers la fin de l’année 2020, au plan national et international, nous avons constaté la réouverture des frontières nationales et internationales, la levée des confinements dans des pays européens et la reprises des vols internationaux. Sur cette base, nous avons relancé la saison synergétique parce que nous avons constaté un engouement manifeste de la part des chasseurs professionnels qui nous viennent de l’étranger. La demande des visas dans nos ambassades à l’étranger a repris, ce qui nous a emmenés à comprendre que le secteur chasse synergétique et faune pouvait reprendre d’où l’arrêté ministériel ouvrant la saison au mois de décembre et aujourd’hui à Garoua le lancement officiel. L’ouverture formelle et officielle.
Quelles sont les mesures que vous préconisez cette saison pour la protection des espèces fauniques dans nos aires protégées ?
Pour ce qui est des mesures de sécurité des espèces fauniques, ça n’a rien à voir avec la pandémie. Ce rôle rentre dans les compétences du ministère. Toutes les mesures sont prises pour que cette faune soit protégée, nous avons toute une brigade nationale de lutte anti forestière, anti braconnage et des brigades régionales au niveau des services déconcentrés du ministère. Les éco gardes sont appuyés régulièrement et efficacement par les éléments des forces armées
Interview réalisé par Pierre ABOU