Les autorités municipales veulent les amener à se conformer à la réglementation en vigueur.
« Faisons-nous identifier avant le 15 février 2021 pour exercer notre activité sans crainte ». C’est le slogan qui sous-tend l’opération d’identification des propriétaires et des conducteurs de mototaxis lancée depuis le 26 janvier 2021 par la commune de Mbalmayo. Cette campagne, qui court jusqu’au 15 février prochain, vise à ramener de l’ordre dans l’exercice de cette activité.
Pour le bon déroulement de cette opération, la ville de Mbalmayo a été divisée en huit secteurs. Les chefs de chaque secteur – les conducteurs de mototaxis – ont la responsabilité d’expliquer à leurs pairs le bien fondé de cette campagne. Ils l’ont fait à travers plusieurs réunions de sensibilisation qui ont porté des fruits. En effet, depuis le lancement de cette opération, l’hôtel de ville de Mbalmayo reçoit au quotidien des centaines de « bendskineurs » soucieux de se faire identifier.
Sur les objectifs de cette campagne, Dieudonné Zang Mba Obelé, maire de la commune de Mbalmayo explique : Il était important d’aller vers les mototaximen pour leur dire d’assurer, en toute responsabilité, la sécurité des citoyens. En cas d’accident, de vol par exemple, le conducteur de mototaxi doit être identifié. Cette opération permettra à la mairie de tenir un fichier de tous les conducteurs de mototaxis qui exercent dans la ville ». Le maire ajoute : « l’opération permettra aussi aux forces de maintien de l’ordre d’avoir des renseignements sur les bendskineurs qui prennent souvent la fuite lorsque survient un accident. Par ailleurs, grâce à ce fichier, la commune pourra facilement prélever les taxes, c’est-à-dire l’impôt libératoire et toutes les taxes communales liées à l’exercice de cette activité ».
Et pour amener tous les mototaximen à adhérer, à se faire identifier, la mairie a décidé de faire table rase du passé. Concrètement, tous ceux des bendskineurs qui se seront acquittés volontairement de leurs taxes avant le 15 février seront dispensés du paiement des taxes des années antérieures. En plus, ils recevront des chasubles pour mener sereinement leurs activités. Passé le délai sus évoqué, la mairie sera sans pitié pour ceux qui ne se seront pas faits recenser. Cette disposition a été très bien accueillie par les conducteurs de mototaxis. Selon eux, il était temps de réorganiser l’exercice de cette profession, pour extirper le bon grain de l’ivraie dans le chef-lieu du département du Nyong et So’o.
St Joseph Menyene