Les ministres du Commerce et des Forêts et de la Faune ont visité une magnifique maison entièrement construite avec ce matériau le 29 janvier dernier à Yaoundé.
Luc Magloire Mbarga Atangana et Jules Doret Ndongo, les deux membres du gouvernement n’ont pas caché leur émerveillement face à ce joyau architectural qu’est le siège de la fondation Interprogress au quartier Bastos à Yaoundé. Construite à 98% par le bois local sur le modèle du chalet suisse, cet édifice entièrement réalisé avec des essences camerounaises bien travaillées et traitées, force l’admiration tous les visiteurs et usagers. Il s’agit notamment du Bilinga, du Padouck, de l’Ayous, le Difou, le Sapelli et l’Iroko des forêts camerounaises.
Sur le plan technique, le bâtiment de trois niveaux présente toutes les garanties sur le double plan de la robustesse et de l’esthétique. Le parquet, les portes et fenêtres, les meubles, le plafond, la charpente et la toiture ont été réalisés par des artisans chevronnés à partir du bois, ce matériau abondamment disponible au Cameroun. Comme l’a déclaré le ministre Jules Doret Ndongo, toutes les espèces, lorsqu’elles sont traitées dans les règles de l’art, peuvent permettre aux Camerounais de construire des maisons solides et à moindre coût
C’est ce chef d’œuvre que les deux membres du gouvernement sont allés ainsi plébisciter, au moment où le Cameroun est déterminé à consommer camerounais dans le cadre de cette politique d’import-substitution prescrite par le chef de l’Etat, Paul Biya. L’on peut ainsi se rendre compte que le Made in Cameroon ne concerne pas que les produits alimentaires ; il concerne beaucoup d’autres secteurs dans lesquelles les nationaux sont qualifiés. Un tour dans les édifices publics et privés renseigne en effet sur la propension des responsables à équiper des bureaux avec des meubles importés, alors que le pays dispose de toutes les essences nécessaires à la confection de meubles durables et de qualité. Il faut que ça change.
Cette année 2021, le gouvernement a placé son action dans le commerce et l’activité économique, sous le signe de l’import-substitution. C’est-à-dire vivre au Cameroun en consommant des produits locaux pour l’essor de notre économie entre autres. Des dispositions ont ainsi été prises par les pouvoirs publics, dans le but de soutenir la production et la transformation de nombreux produits de consommation courante qui représentent pas moins de 15% des importations totales du pays. La fondation Interprogress nous démontre en outre qu’en plus de ces produits alimentaires, l’on peut également consommer camerounais dans d’autres secteurs ; la construction et l’immobilier par exemple. Vivement que son exemple fasse tache d’huile.
Claude Mpogué