Après l’ouverture de la session le 11 mars dernier sous la présidence du bureau d’âge, conduit par la doyenne Laurentine Koa Mfegue épse Mbede, la chambre basse du Parlement va procéder à l’élection de son bureau dans les prochains jours.
C’est tout l’enjeu que revêt la session de mars, qui marque la rentrée parlementaire. L’élection d’un nouveau bureau, car en effet, l’article 16 alinéa 1er de la constitution dispose « qu’à l’ouverture de sa première session ordinaire, l’Assemblée nationale élit son président et son bureau ». Ainsi, le Rdpc étant le parti majoritaire, il sera question pour les députés du parti du Président Paul Biya, de voter dans le respect de la discipline partisane, un nouveau président et les membres de son bureau. En attendant les directives de la hiérarchie du Parti, les spéculations vont bon train au sein de l’opinion. Mais pour le groupe parlementaire Rdpc à l’Assemblée nationale, on est loin des spéculations, en attendant les directives du Parti.
Au-delà de ce rendez-vous électoral de l’année législative, les députés vont, au cours de cette session, plancher sur des sujets de portée nationale et internationale. D’abord la pandémie du Covid-19, dont le nombre de contaminations devient de plus en plus croissant. Ces dernières semaines, les nombreuses victimes ont été enregistrées à travers le pays, au point où le gouvernement de la République, a été contraint à sonner le tocsin de la remobilisation pour la stricte observance des mesures barrières. En ce moment où le débat sur l’administration ou pas d’un vaccin enfle, les députés vont saisir l’occasion, pour interroger les membres du gouvernement à cet effet, dans le cadre du contrôle de l’action gouvernementale à travers des questions orales et écrites.
Cette session de mars débute aussi dans un contexte où, la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multilatéralisme annonce le lancement de sa deuxième phase de sensibilisation. En effet, cette structure mise en place par le président de la République, entend optimiser la sensibilisation contre les discours haineux et la xénophobie, pour la consolidation de la concorde nationale. La représentation nationale devra également jouer un rôle dans ce sens, mais aussi, en ce qui concerne l’actualité dans de nombreux établissements scolaires, faisant état de la consommation de drogue, des agressions des enseignants et du tournage des scènes obscènes par certains élèves.
S’agissant des problèmes sécuritaires dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, les députés de la nation continueront à interpeler les entrepreneurs de guerre, comme l’a mentionné la doyenne d’âge dans son discours d’ouverture. Il sera question pour eux, de défendre la légalité républicaine, et de réitérer le message de paix du Président Paul Biya.