Parti politique d’avenir, le Rdpc se perfectionne chaque jour davantage, en fonction de la nouvelle donne sociétale.
«Unité-progrès-démocratie », telle est la devise du Rassemblement démocratique du peuple camerounais(Rdpc). Elle illustre à travers le temps, l’implémentation d’un tryptique porteur d’un projet de société novateur, impulsé par le Président Paul Biya depuis le 6 novembre 1982, et qui a véritablement pris corps le 24 mars 1985 à Bamenda, lors de la création du Rdpc, sous le signe du Renouveau national. C’est donc dire que le progrès et la démocratie, qui constituent deux des trois concepts fondateurs du Parti, sont patiemment mais fermement mis en musique par le président de la République, Président national du Rdpc. D’ailleurs, Au plus fort des angoisses nées des secousses brutales d’une ouverture démocratique marquée par le sceau de l’incertitude, le président Paul Biya répondait avec assurance à la question du journaliste Yves Mourousi de radio Monte-Carlo, au cours d’un entretien mené à bâtons rompus : « je souhaite qu’on garde de moi le souvenir de l’homme qui a apporté la démocratie et qui a mis le Cameroun sur le chemin de la modernité ». C’était le 21 juillet 1990. Une époque où on ne vendait pas cher la peau du régime Biya. Car en effet, le bateau du pouvoir semblait prendre de l’eau, dans un tourbillon sociopolitique qui avait éclaté le 26 mai 1990 à Bamenda, à la suite d’une manifestation non autorisée, qui donnait naissance au Social democratique front (Sdf).
La nouvelle dynamique impulsée lors du 3eme congrès ordinaire en 2011, est porteuse de réformes qui s’adaptent aux réalités du 21eme siècle, baptisé à juste titre par une certaine opinion, de siècle de vitesse. Au niveau du secrétariat à la communication, la stratégie communicationnelle du Parti a été réajustée avec la mise en place du service de la presse cybernétique au niveau de la direction des Organes de presse. Celle-ci, s’est également constituée en brigade cybernétique en dénonçant sur les réseaux sociaux, des fake news orchestrés par les politiciens véreux et déséquilibrés. La mise en place des délégations permanentes régionales et départementales, qui offrent une cartographie du Parti calquée sur l’organisation administrative, et qui permet au Parti de mieux occuper le terrain afin de coordonner davantage ses activités, s’inscrit aussi dans cette logique de modernité. Il en est de même, du secrétariat à la Formation politique et à la prospective, qui s’occupe de l’académie du Parti.
Cette volonté de modernisation s’est également traduite par l’ouverture démocratique. Dès le 25 octobre 1987, le Parti expérimentait déjà le pluralisme en interne. Et du 28 au 30 juin 1990, à l’occasion de la tenue à Yaoundé du premier congrès ordinaire du Rdpc baptisé « congrès des libertés », Paul Biya invite ses camarades à se préparer à « une éventuelle concurrence ». Après la promulgation le 19 décembre 1990, de la loi sur les libertés d’association autorisant le multipartisme, les premières cellules de promotion et d’animation du secrétariat général du Comité central sont créées dès 1993. Le 7 octobre 1995, il est organisé le premier congrès extraordinaire du Rdpc, avec en filigrane des grandes innovations. Aujourd’hui, le Parti est majoritaire au Parlement, dans les Conseils régionaux, municipaux et participe à l’élaboration des politiques publiques, dans le meilleur intérêt des populations.
Philippe GANFEH