Un prêt de 65 milliards de la Banque africaine de Développement(Bad), doit permettre au Cameroun d’atteindre cet objectif.
Il est attendu du Projet de développement des chaines de valeur de l’élevage et de la pisciculture (Pdcvep), qui a officiellement été lancé le 22 avril 2021 à Yaoundé par Dr Taiga, le ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales(Minepia), qu’il accélère l’entreprenariat dans ces filières. Pour ce dernier, ce projet doit à terme, y apporter non seulement une plus grande professionnalisation en transformant les artisans actuels en de véritables entrepreneurs, mais il lui est également demandé de relever de manière décisive, la production du porc, du poisson et du bœuf au Cameroun, diminuant ainsi ces importations qui font que la balance commerciale du pays soit toujours déficitaire en dépit des efforts consentis. Sans oublier que cette approche rentre en droite ligne du concept de l’import substitution qui consiste à réduire dorénavant les importations pour consommer davantage de produits du cru.
Fruit d’un prêt de la Banque africaine de Développement (Bad), le Pdcvep sera donc désormais au centre du développement de ces trois filières dont l’apport est important dans la Stratégie nationale de développement 2020-2030 du Cameroun, dans les volets de la croissance inclusive, l’emploi jeunes et féminin et la lutte contre la pauvreté. Une option validée par le directeur général adjoint du Bureau régional de la Bad pour l’Afrique centrale, Solomane Kone, qui assistait à l’événement.
Pour ce dernier, ce projet devra permettre aux bénéficiaires que sont les éleveurs et pisciculteurs de travailler de manière plus professionnelle et décente. Ce qui leur procurera plus de revenus pouvant leur permettre d’envisager leur avenir avec confiance à travers notamment des assurances volontaires leur garantissant une retraite paisible et d’autres facilités auxquelles ils n’ont pas forcément accès en ce moment. Il s’agit d’un volet social que partage vivement l’Etat du Cameroun dont la réduction de la pauvreté figure en bonne place des priorités.
Dans sa Stratégie nationale de Développement 2020-2030, le Cameroun qui a opté pour la transformation structurelle de son économie, encourage fortement la professionnalisation de son économie. Une nouvelle ère s’ouvre donc pour ces trois filières qui pèsent d’un poids certain dans la chaine alimentaire du pays en particulier et l’économie du Cameroun en général, qui continue d’importer des denrées alimentaires pour plus de 700 milliards par an. Des produits alimentaires dont la plupart peuvent soit être produits localement, ou alors substitués par des produits du cru.
Claude MPOGUE