C’est le message de fermeté du gouvernement aux manœuvres dolosives de certains commerçants véreux.
C’est un ministre du Commerce sûr de son fait qui a fait le tour des marchés et des entrepôts de la capitale le 1er avril 2021. Luc Magloire Mbarga Atangana qui a au nom du gouvernement, établi un solide partenariat avec les opérateurs des différentes filières depuis des années, savait qu’aucune logique économique ne justifiait cette hausse des prix signalée dans les marchés. D’autant plus que grâce à un dispositif bien huilé, il savait que les stocks étaient disponibles et ce, pour au moins 5 à 6 mois de consommation domestique.
Cette tournée d’inspection a en effet permis de se rendre non seulement compte que les stocks de riz, sucre, huiles raffinées, viandes de bœuf, biscuits, savons, pâtes alimentaires, lait, farine et poissons sont disponibles, mais qu’ils continuent à s’écouler aux prix homologués.
Pour ce dernier produit, il se trouve que le maquereau mauritanien très prisé par les consommateurs est effectivement rare du fait du repos biologique qui entraîne un arrêt temporaire de sa pêche. En revanche, d’autres variétés de maquereau venant d’Irlande, de Chine, du Sénégal par exemple sont proposés aux clients aux côtés de plus de 20 autres variétés de poissons aux prix abordables. Des échanges avec les boulangers ont également permis de voir que le prix de la baguette de pain n’a pas bougé.
S’étant rendu compte que le dialogue citoyen établi avec les responsables des principales filières reste plus que jamais d’actualité et solide, le Mincommerce qui à l’occasion était accompagné de ses principaux collaborateurs en charge du contrôle des prix et de la surveillance du marché, à mis en garde tous ceux qui veulent profiter de la crise sanitaire du coronavirus pour s’en mettre plein poches tout en suscitant des remous sociaux, que les pouvoirs publics qui ont pris en amont des mesures pour un approvisionnement optimal du marché, n’accepteront ni pénurie artificielle, ni hausse illicite de prix.
Les services compétents de contrôle et de répression des fraudes ont par conséquent été appelés à redoubler de vigilance et le cas échéant, à sanctionner sans faiblesse tous les commerçants véreux. Les consommateurs quant à eux sont également appelés non seulement à n’effectuer leurs achats que dans les commerces respectant les prix homologués, mais également à dénoncer toutes les pratiques dolosives au 1502, le numéro vert du Mincommerce qui dispose d’un arsenal juridique allant des saisies aux poursuites judiciaires en passant par la mise sous scellés des commerces pour sanctionner ces opérateurs qui disposent visiblement d’un agenda caché. Ils ne s’obstineraient pas autant à vouloir à tout prix briser la cohésion sociale en ces temps si difficiles.
Claude MPOGUE
