L’engagement a été pris au terme de la 4ème session du comité de pilotage du projet de développement de la riziculture irriguée et pluviale tenue en fin de semaine dernière à Yaoundé.
Le riz est une céréale très prisée par les Camerounais. Malheureusement, notre pays ne la produit pas en quantité suffisante pour satisfaire au quotidien la demande. Pour y parvenir, il a mis en place, il y a une dizaine d’années, le Projet de développement de la riziculture irriguée et pluviale (Proderip). Il s’agit d’un projet technique qui a, entre autres missions, de développer la riziculture, de produire la semence et de former le personnel du ministère de l’Agriculture et du développement rural (Minader) et les producteurs du riz.
Selon quelques chiffres publiés par les responsables du Proderip, en 2011, chaque producteur a reçu 55kg de semences pour une surface cultivable de 7m2. Et à ce jour, plus de 30.000 producteurs, répartis dans cinq régions du pays, à savoir le Centre, le Sud, l’Est, le Nord-ouest et l’Ouest, bénéficient de l’expertise du Proderip. Le projet, qui bénéficie depuis quelques années de l’expérience du Japon, est à sa troisième phase. Celle-ci met un accent particulier sur deux axes majeurs : la production d’une semence de qualité et le développement de la petite mécanisation. Et pour cause, l’objectif avoué est de produire à terme 600.000 tonnes de riz local au bénéfice des ménages. Si cet objectif est atteint, le Cameroun pourra infléchir la courbe des importations de cette céréale. D’après les chiffres publiés par le ministère de l’Agriculture et du développement rural, le Cameroun importe annuellement plus de 600.000 tonnes de riz.
Le coup de pouce du Japon pour le développement de la riziculture au Cameroun ne laisse pas de marbre les responsables du Minader. Lors de la 4ème session du comité de pilotage du Proderip tenue le 30 avril 2021, Gabriel Mbaïrobe, ministre de l’Agriculture et du développement rural a salué l’apport du Japon : « grâce à l’expertise nipponne, notre pays pourra réduire les importations de cette céréale très prisée par les Camerounais. Le gouvernement japonais se tient aux côtés du Cameroun non seulement pour la production du riz mais aussi dans plusieurs autres domaine ».
St JOseph MENYENE