Parce que son propos est le reflet de la tendance nationale, du fait de son implantation territoriale, le parti du Président Paul Biya ne lésine pas sur les moyens pour œuvrer à la préservation de la paix sociale et la de stabilité institutionnelle.
De par sa capacité à se poser les bonnes questions qui lui permettent d’accomplir son devoir vis-à-vis du peuple camerounais et de remporter de belles victoires, le Rdpc s’est éloquemment érigé en défenseur de paix, conscient à très juste titre, qu’elle est un bien qui permet de jouir des autres biens. Du sommet à la base du Parti, le mot « paix » s’est déjà institué et institutionnalisé dans les schèmes mentaux des militants, grâce à une socialisation politique cognitive, patiemment mais fermement impulsée par Paul Biya, président de la République, Président national du Rdpc. Chez le militant du Rdpc, le concept de « paix » ne signifie plus l’absence de guerre. Mais plutôt, la solidarité, la tolérance, l’harmonie, la coexistence pacifique dans tous les quartiers des villes, étant donné que le Cameroun est un ensemble hétéroclite, un pays uni dans sa diversité. Il n’est donc pas étonnant de toujours voir le Rdpc monter au créneau contre les démons du tribalisme, du communautarisme, des discours de haine, des manœuvres de division, entre autres.
La stabilité des institutions, véritable gage du développement social est, et a toujours été une préoccupation du Rdpc. La notion de démocratie apaisée, savamment rendue opérationnelle dans notre pays par le Président Paul Biya, et qui en réalité est une adaptation des principes démocratiques aux réalités socio-culturelles camerounaises, vise un seul objectif : la quête, la conquête et reconquête de la paix. En effet, dans les traditions démocratiques, lorsqu’un parti politique accède au pouvoir, il doit occuper tous les postes du gouvernement et même de la haute administration de l’Etat. Mais au Cameroun, bien qu’il soit majoritaire au parlement, dans les assemblées et conseils régionaux et municipaux, le Rdpc ne gouverne pas seul. « Aujourd’hui », il gère le pays avec l’Undp de Maïgari Bello Bouba, le Fsnc de Issa Tchiroma Bakary, l’Andp d’Amadou Moustapha et le Paddec de Jean de Dieu Momo. « Hier », c’était également le cas avec le Pnp et Antar Gassagaï, l’Upc d’Augustin Frédéric Koddock et le Mdr de Dakolé Daïssala. Cette matérialisation de la démocratie apaisée, que les anglo-saxones appellent le « Power sharing », n’est évidemment pas un signe de faiblesse du Rdpc, mais une façon de consolider la paix en associant certains acteurs de la sphère socio-politique à la gestion du pouvoir. Si le Cameroun garde encore son qualificatif « d’ilot de paix dans une mer en tourmente » du fait de sa stabilité institutionnelle en dépit des attaques terroristes dans ses parties méridionales et septentrionales, c’est aussi grâce à l’action décisive du Rdpc.
Philippe GANFEH