C’est le constat fait par la Commission des Affaires culturelles, sociales et familiales, au terme des journées d’échanges qui se sont tenus entre les députés et les services du ministère des Arts et de la Culture en fin de semaine dernière à Yaoundé.
Qui peut le plus peut le moins et vice-versa, dit l’adage. Depuis que le ministère des Arts et de la Culture est rentré dans le tunnel des réformes institutionnelles inspirées par le président Paul Biya, la transformation, voire la transfiguration est palpable dans l’opérationnalisation des services et des activités. Jeudi 3 et vendredi 4 juin derniers, c’est à une véritable démonstration grandeur nature de cette nouvelle tendance que les observateurs avertis ou non ont eu droit au Musée national du Cameroun à Yaoundé. Toutes choses qui ont convaincu les membres de la Commission des Affaires culturelles, sociales et familiales de l’Assemblée nationale venus évaluer le niveau d’implémentation des réformes suggérées par le nouveau cadre juridique et institutionnel de la Culture au Cameroun. Ils sont venus voir si la Culture joue effectivement son rôle de ciment de l’unité nationale. Ils ont vu et se sont engagés à : « Prendre à bras le corps la question culturelle et faire un plaidoyer pour que tout se passe dans les normes, afin qu’à l’horizon 2035, ce sous-secteur soit émergent ». Ce qui devrait être fait à la session parlementaire de juin 2021. En clair, il faut un budget conséquent au Minac pour remplir ses nouvelles missions. Loin de celui qui est attribué chaque année à ce département ministériel depuis sa création.
« Nous avons beaucoup appris ici pour nous permettre d’avoir un plaidoyer en ce qui concerne l’Art et la Culture au Cameroun. Le président de la République, Son Excellence Paul Biya l’a si bien dit, c’est un levier économique important et indispensable pour le développement de l’industrie culturelle », a déclaré la présidente de la Commission, l’honorable Hamadi Douvaouissa Aïssa qui ajoutera : « Dès aujourd’hui, nous allons avoir un secteur structuré et organisé. Tout ce que nous avons eu comme désordre pourra revenir à la norme. Il faudrait qu’il soit organisé pour que ça puisse prospérer. Beaucoup de moyens ont été perdus à cause du manque d’organisation. Aujourd’hui que le secteur est organisé en 25 pôles, on pourra avoir la partie et l’apport de la Culture dans notre budget, pour que nous puissions savoir ce que la Culture apporte dans notre pays ».
Pendant deux jours, le Minac et ses 25 pôles artistiques et culturels ont donné à voir à travers un thème évocateur : « Suivi de la contribution des arts et de la culture dans le développement économique et social du Cameroun: La résilience du sous-secteur avant pendant et après la pandémie covid 19 » et des échanges axés autour des exposés tels : Politique culturelle et organisation du sous-secteur arts et culture ; Industries culturelles créatives comme métiers d’avenir ; Environnement culture et développement ; Développement valorisation et promotion de la production des biens et services culturels pour relever les défis de la résilience, etc. Les honorables députés se sont abreuvés à la bonne source en s’instruisant en même temps sur le fonctionnement du ministère des Arts et de la culture et ses 25 pôles artistiques et culturels.