Les comptes de la session du conseil consacré à l’adoption des comptes administratifs du maire Luc Kaga n’ont été adoptés. Les conseillers municipaux ont refusé d’entrer en salle.
Le maire est accusé par l’ensemble des conseillers municipaux qui réclament sa démission. Leur ras-le-bol, la gestion chaotique de la commune par ce dernier. Les conseillers affirment ne plus supporter cette gabegie. Selon eux, une absence totale des réalisations en faveur des populations, constitue le problème.
La convocation des conseillers aux fins d’adoption des comptes en fin de semaine dernière a été un cauchemar pour le maire. Les conseillers municipaux ont bien répondu à la convocation du chef de l’exécutif municipal, mais ont refusé d’entrer dans la salle des actes de la mairie où devrait se tenir la session. Après la remise de leur réclamation au sous-préfet, ils se sont disloqués. Prenant acte, le sous-préfet de cet arrondissement qui représentait le préfet du département de la Bénoué, Oumarou Haman Wabi a rassuré, « Je transmettrai à ma hiérarchie vos doléances selon le code général de la décentralisation ». Des allégations des conseillers municipaux Fsnc, il ressort cette déclaration : « Nous avons gagné les élections municipales de 2020, arrachant ainsi la commune des mains du Rdpc. 28 des conseillers municipaux sur les 41 lui ont fait confiance en le plébiscitant maire. En 2020 nous l’avons supporté tout en estimant que le projet du budget 2020 répondait à l’ancien conseil municipal Rdpc. Il a été installé le 10 septembre de la même année, date à laquelle nous avions estimé qu’il va prendre conscience que nous sommes sur un terrain qui a été longtemps miné par le Rdpc. Malheureusement, le fossé n’a fait que se creuser entre la mairie et les populations par une gestion chaotique. Même ses adjoints sont contre lui. Nous réclamons simplement sa destitution, c’est tout ce que nous voulons ».
Contacté au téléphone, le maire Luc Kaga affirme que les conseillers municipaux sont juste montés par l’ancienne équipe Rdpc. Dans ses propos, Il se souvient des deux camps formés lors de l’élection du maire en février 2020. Un vote qu’il avait emporté 28 voix contre 13 pour son adversaire. Le maire estime que les 13 qui avaient voté contre lui sont en complicité avec l’ancienne équipe. « C’est le mobile principal de ce mauvais climat au sein du conseil de la commune de Lagdo. Il n’y pas de problème sans solution, je verrai dans quelle mesure les rassembler pour sauver notre honneur. Je vais leur faire savoir que l’administration est une continuité, les documents administratifs lors de la passation de service sont là. Je ne suis pas trop responsable de certaines gabegies, c’est ce que les conseillers ignorent. La réalité c’est que j’ai hérité d’une commune endettée », explique le maire Kaga Luc dans un ton serein.