Les mairies arrosées par ce fleuve ont récemment tenu une assemblée générale. Objectif : insuffler un nouveau souffle au réseau des communes du bassin du Nyong.
Apporter des solutions efficientes et efficaces au sujet de l’état de dégradation très avancé du fleuve Nyong. C’est l’objectif primordial du Réseau des communes du bassin du Nyong ( Recoban), créé en 2015 par les 28 municipalités arrosées par ce fleuve. Mais à peine né, ce réseau a immédiatement sombré dans la léthargie.
Pour relancer ses activités, une bonne brochette de maires des 28 communes concernées – situées dans les régions du Centre, de l’Est, du Littoral et du Sud – se sont retrouvés le 27 mai 2021 à Mengang pour une assemblée générale. Ils ont élu un nouveau bureau dirigé par Bleue Régine Tsoungui, maire de la commune de Ngomedzap, qui s’est donnée pour mission d’insuffler un souffle nouveau au Recoban. « Je compte mobiliser toutes les forces et les possibilités pour qu’au terme de ce mandat qui m’a été confié, nous soyons tous en mesure de palper et de récolter les juteux fruits de cette dynamique qui entre en droite ligne avec les idéaux de développement et de bien-être prônés par le chef de l’État, son excellence Paul Biya. Il va falloir combattre les lenteurs et l’inertie, le manque de visibilité pour passer à la vitesse supérieure », a-t-elle lancé au sortir de cette assemblée générale.
Entre autres premiers défis à relever, le nouveau bureau s’attèlera à « amener les 28 communes du bassin du Nyong à adhérer au réseau et à faire fonctionner comme il se doit le secrétariat technique permanent, à l’effet de voir un bon nombre de projets de développement implémentés dans ce bassin versant et à travailler main dans la main avec le gouvernement, ainsi qu’avec tous les autres partenaires au développement ».
S’agissant des projets, le Recoban en a à la pelle. Collins Ze Biwolé, maire de Kobdombo et trésorier du réseau présente quelques-uns : « je pense aux forages que nous voulons construire dans nos différentes communes. Nous allons monter un projet que nous soumettrons au Feicom pour financement. Je pense à un projet relatif à l’environnement. Nous avons déjà trouvé les termes de référence. Il y a également un projet concernant la carte des sols que nous allons soumettre au ministère de l’Agriculture et du Développement rural. Par rapport aux poissons, nous allons également monter des dossiers que nous allons soumettre au ministère des Pêches et des Industries animales ». Le trésorier du Recoban ajoute: « nous allons également travailler en étroite collaboration avec la Chambre d’agriculture, des pêches, de l’élevage et des forêts. Je crois que si nous nous mettons ensemble, nous allons aboutir à ce que nous voulons, c’est-à-dire la lutte contre la pauvreté et l’amélioration des conditions de vie des populations des 28 communes ».
Si tous les projets sus évoqués sont réalisés ou connaissent un début d’implémentation, nul doute que le Recoban gagnera en visibilité et sera de nouveau digne de confiance.
St. Joseph Menyene