Les premières actions de ces instances seront bientôt visibles sur le terrain, suite au vote de leurs budgets respectifs et la nomination récente des Public Independant Conciliators.
Depuis le 10 juin 2021, les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest sont, chacune, dotées d’un Public Independant Conciliator. C’est à la faveur d’un décret du président de la République Paul Biya, qui a porté à ces fonctions Tamfu Simon Fai dans le Nord-ouest et Motaze, née Telelen Dorothy Atabong dans le Sud-ouest. Ces nominations interviennent pratiquement à la fin des premières sessions ordinaires des conseils régionaux, qui ont se sont tenus dans l’intervalle du 26 mai au 11 juin 2021 à travers le pays, et consacrés à l’adoption du règlement intérieur et du budget de chaque conseil régional pour l’exercice 2021.
Elles permettent ainsi aux administrations régionales des deux collectivités concernées, de démarrer effectivement leurs activités sous le regard vigilant de ces arbitres chargés de veiller au maintien de l’équilibre parfait entre les citoyens et l’administration locale, en veillant à ce que celle-ci, dans l’exercice de ses prérogatives, ne viole pas les droits de ceux-là, en application du statut spécial conféré au Nord-ouest et au Sud-ouest par le code général des collectivités territoriales décentralisées.
Désormais donc, les conseils régionaux peuvent lancer leurs activités sur toute l’étendue du territoire national. Au-delà de la spécificité du Nord-ouest et du Sud-ouest en effet, la tenue des premières sessions ordinaires a permis à ces organes de gestion des régions, d’effectuer les derniers réglages destinés à rendre définitivement nos régions opérationnelles : l’adoption de leur règlement intérieur, suivi de l’examen et du vote de leur premier budget. On peut donc dire que grâce à ces deux outils, les régions camerounaises disposent désormais de tous les moyens nécessaires à l’exécution de leur mission, quand on sait que le règlement intérieur fixe les règles de fonctionnement et de discipline internes aux conseils régionaux, alors que le budget donne à ceux-ci les ressources financières nécessaires, tant pour leur fonctionnement qu’en ce qui concerne la mise en œuvre de leurs projets d’investissement.
S’agissant particulièrement des premiers budgets de ces collectivités territoriales décentralisées, ils ont pour l’essentiel, été orientés d’une part, vers la mise en place définitive d’une administration performante et chargée d’accompagner les conseils régionaux dans l’exécution de leur mission d’impulsion du développement local, et d’autre part, dans l’élaboration des premiers outils de planification. Pour ce premier exercice, l’Etat a mis à la disposition de chaque conseil régional, des crédits budgétaires d’un montant de trois milliards FCFA, à répartir dans différentes rubriques de fonctionnement et d’investissement.
Après l’approbation de ces budgets par la tutelle conformément au code général des collectivités territoriales décentralisées, l’on devrait assister dans les prochaines semaines, aux premiers appels d’offres lancés par les chefs d’exécution régionaux. Il s‘agira pour eux d’acquérir des biens et équipements pour leurs services ou de passer des commandes en vue de la réalisation pour leur compte de différentes études socioéconomiques et autres prestations intellectuelles. C’est le cas, en ce qui concerne le Centre, où l’on annonce déjà comme projet d’investissement majeur, l’élaboration d’un plan de développement régional, en plus de l’acquisition du matériel roulant et du mobilier de bureau, entre autres. On retrouvera la même structure du budget dans les autres régions, à quelques nuances près, le principal enjeu qui est de poser les jalons d’une administration régionale moderne, étant commun à toutes ces CTD.
Longin AVOMO