Le phénomène n’est pas nouveau. Nul n’étant prophète chez soi, de nombreux Camerounais cherchent à tout prix à se faire un nom quitte à poser des actes préjudiciables à leur pays. Ils sont convaincus que faute d’une reconnaissance à l’intérieur, leur « salut » viendra de l’extérieur. Ils font par conséquent flèche de tout bois, multiplient les coups de boutoir et inventent toutes sortes de fariboles susceptibles de nuire à l’image de leur pays. Le moindre fait divers est repris, amplifié à travers les réseaux sociaux et, au besoin, porté à l’attention de la communauté et des organisations internationales. Dans l’esprit de ces compatriotes, le Cameroun, tel un mauvais garnement pris les doigts dans le pot de confiture, doit être mis à genoux et recevoir une punition mémorable. Une revue de l’actualité récente confirme ces intentions malsaines. Les lois camerounaises ont beau considérer l’homosexualité comme une pratique illégale, ces activistes n’en ont cure. Au nom de convictions pas toujours claires, ils vilipendent le Cameroun et traînent son noble nom dans la boue.
Récemment encore, les mêmes activistes composées de femmes politiques et de membres de la société civile ont cru devoir écrire au Fonds Monétaire International et au Conseil de sécurité de l’ONU pour dénoncer la mauvaise gouvernance dans la gestion de plusieurs dossiers sensibles. Bigre! Preuve que cet activisme ne fait pas l’unanimité, un autre groupe de femmes les a prises à contrepied et ne partage pas leur démarche. On aurait pu regarder ce crêpage de chignons avec amusement mais le mal est beaucoup plus profond. Il touche les femmes comme les hommes, les jeunes comme les plus âgés. L’un de leurs sujets de prédilection et de fantasme reste l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations de football prévue l’année prochaine au Cameroun. Leur rêve est de voir la Confédération africaine de football retirer cette compétition à notre pays. Ils multiplient les prières et actes de désinformation dans ce sens. À chaque fois, ces prières ne sont pas exaucées, la CAF prenant un malin plaisir à couvrir le Cameroun d’éloges, notamment pour la qualité de ses infrastructures sportives. Que vont-ils encore inventer pour atteindre leurs sombres et funestes objectifs? Leur sac à malices doit être encore plein mais ils trouveront toujours du répondant en face.
Leurs activités épistolaires et l’agitation dans les réseaux peuvent peut-être susciter une certaine indifférence-et encore- mais les actes de violence, de vandalisme comme lundi dernier à l’ambassade du Cameroun à Bruxelles sont inadmissibles et intolérables. Que des partis et des hommes politiques soutiennent ces actes est la preuve d’un manque d’inspiration et de stratégie de leur part. Cette politique de la terre brûlée pour des responsables qui aspirent à gouverner le Cameroun demain relève manifestement d’un mauvais calcul. Mais il n’y a pas pire aveugle que celui qui refuse de voir…