Le président de la commission départementale de campagne du Rdpc pour le double scrutin municipal et législatif du 9 février 2020 dans le Mayo-Danay Est s’exprime sur la tournée de remerciement qu’il vient d’effectuer dans sa circonscription électorale.
L’Action: Monsieur le président, quelles sont les réelles motivations de cette tournée, plus d’un an après la tenue du double scrutin municipal et législatif ?
Mounouna Foutsou : Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais reste fidèle à sa tradition. Après chaque échéance électorale, nous avons pour habitude d’aller vers nos camarades de la base afin de leur témoigner notre reconnaissance, suite au plébiscite de notre parti. Mais je dois dire que notre parti n’attend pas des moments particuliers pour être proche de sa base. Nous l’encadrons dans les bons et les mauvais moments. En ce moment précis, les élus, les forces vives, tous les sympathisants ont pensé qu’il était nécessaire de venir vers les populations qui approchent la saison de soudure.
Pour revenir au cas du double scrutin, effectivement, il y a déjà plus d’un an que nos députés et maires ont été élus. La raison fondamentale de ce retard n’est autre que la pandémie à Covid-19. Un mois seulement après la tenue des élections, le Cameroun a enregistré son premier cas. Le Chef de l’Etat à travers le premier ministre, a pris des mesures restrictives afin de lutter contre la maladie. Il était question pour nous, de respecter et de faire respecter les mesures édictées par notre Président national. Dès lors, les challenges étaient plus concentrés sur la riposte nationale, qu’autre chose. Cependant, la vie doit suivre son cours. Voilà pourquoi après la prise de conscience des camerounais, d’autres activités se déroulent désormais dans le strict respect desdites mesures. Bien au-delà, d’autres enjeux ont occupé les élus locaux, tant au niveau national que local. Voilà des raisons et bien d’autres qui n’ont pas facilité la tenue de ces meetings. Mais, mieux vaut tard que jamais, comme le dit le bon vieux adage. L’essentiel est cet enthousiasme de nos militants et militantes que nous avons observés pendant la tournée.
Quels sentiments se dégagent-ils après cette rencontre avec la base militante ?
La tournée en elle-même a connu quatre étapes. Les trois premières avaient des allures de mini meetings, même si au regard de l’engouement des militants mobilisés, nous avons eu l’impression de vivre finalement quatre meetings. C’est pour dire combien à la base, les camarades restent mobilisés malgré les difficultés auxquelles notre pays fait face. Entre autres, nous pensons aux crises sécuritaires et sanitaires. C’est le moment où jamais pour eux de montrer au Président national, président de la République, qu’ils restent attachés aux idéaux du parti du flambeau, à sa vision de faire du Cameroun un pays émergent. Nous avons observé la détermination de nos camarades qui nous ont rassuré. La preuve, jusqu’à date, la circonscription électorale de Grand Guéré est entièrement acquise à la cause de notre parti. À date, tous les exécutifs communaux et les députés sont aux couleurs du Rdpc. C’est une preuve, s’il en était besoin, que le président national peut compter sur cette base. Nous avons cette occasion pour passer le message de la hiérarchie du parti qui nous a toujours prescrit la proximité avec les militants et militantes. En somme, nous sortons de cette tournée avec l’assurance que le Président national peut compter sur ses camarades de la base du Grand Guéré.
Quels sont les prochains défis du Rdpc dans le Mayo_Danay?
Comme vous le savez, le Rdpc est perpétuellement au front. L’encadrement des militants reste une conquête permanente. Vous avez vu les semences améliorées que nous avons remises à nos militants à la base. L’objectif poursuivi est celui d’accroître la production à la base, afin de mettre les camarades à l’abri de la famine qui planne tous les ans dans cette zone. Par ailleurs, tout au long de nos meetings, les jeunes, les femmes ont fait remonter leurs doléances. Toutes, se résument à l’insertion socioéconomique. À cet effet, nous les avons appelés à se prendre en charge en s’engageant dans des activités génératrices de revenus pour leur autonomisation. Voilà pourquoi nous avons décidé de mettre à leur disposition, un revolving fund. Celui-ci va aider à ce que tous puissent emprunter dans des crédits, ensuite rembourser de manière à ce que d’autres jeunes et femmes puissent en bénéficier. Nous le faisions déjà à petite échelle et il est question de l’améliorer. Cela pourrait faire sortir cette population de la pauvreté. Il faut rappeler qu’il y a d’autres projets et programmes qui font la même chose dans des départements ministériels, notamment le Plan triennal spécial jeunes. Mais il est important aujourd’hui que l’élite et les élus locaux prennent en charge ces cibles pour mieux les encadrer, y compris ceux qui bénéficient d’un accompagnement gouvernemental. Cette vision s’aligne à celle de l’émergence de notre pays, tel que le souhaite le Président national, passe par la transformation de notre économie et notamment, l’importance de la substitution. C’est à dire que nous devons produire davantage et consommer ce que nous produisons tout en les transformant.