La plénière spéciale convoquée ce jeudi 1er juillet 2021 à Assemblée nationale a consacré dans sa plénitude, l’évolution majeure de ce secteur comme vecteur de création d’emplois et de production de richesses.
Près de 15 députés sont montés à la tribune pour présenter leurs préoccupations et engager les débats après l’exposé du ministre Bidoung Mkpatt, pour une centaine de recommandations qui doivent changer le vécu des artistes camerounais. Une pléthore de recommandations qui peuvent se résumer à faire de la politique culturelle l’un des éléments clés de la stratégie nationale et internationale de développement et inscrire la culture comme un secteur prioritaire dans l’implémentation des politiques publiques. Tout en veillant à accélérer la mise en place des fédérations et associations culturelles ainsi que l’élaboration inclusive de leurs statuts-types qui consacreront dans la pratique la structuration amorcée il y a quelques mois déjà par le ministre des Arts et de la Culture, Bidoung Mkpatt. Sans oublier la promotion des industries créatives, en améliorant les possibilités d’accès aux marchés des biens et services culturels, en associant les collectivités territoriales décentralisées, premiers relais des fédérations sur le terrain. Les députés n’ont pas manqué de penser au rapatriement des objets d’art issus du patrimoine matériel culturel ancestral camerounais, par la mise en place d’un mécanisme favorisant leur rétrocession par les puissances occidentales qui les retiennent illégalement.
Une session spéciale première de rang, qui a mobilisé une centaine de députés pour débattre autour de la « Contribution des arts et de la culture au développement du Cameroun », présenté par le ministre des Arts et de la Culture. Un thème d’actualité et révélateur qui réaffirme le rôle et l’importance des arts et de la culture au développement de notre pays. Etant entendu que, dans la majorité des pays en voie de développement, aucun facteur mieux que la culture n’est plus à même de renforcer le sentiment d’indépendance, de développer la conscience nationale profonde et le besoin de souveraineté, de conforter l’identité et l’unité.
C’est donc une nouvelle ère qui va commencer pour l’ensemble des 25 pôles artistiques et culturels du sous-secteur arts et culture du Cameroun. Longtemps abandonné à lui-même et considéré comme le parent pauvre dans la politique socioéconomique gouvernementale, légué dans le social essentiellement, les représentants du peuple ont décidé d’en faire une véritable niche de services pour l’émergence du Cameroun. Ceci passe par une augmentation substantielle du budget du Minac qu’ils promettent de soutenir et de défendre à la prochaine session parlementaire.
William Monayong