Les premiers titres de voyage produits par le Centre national de production sont disponibles, conformément aux assurances du chef de corps de la police.
Chose promise, chose due. Enrôlés le 28 juin dernier, les tout premiers titulaires de ce nouveau passeport biométrique ont reçu leur titre de voyage le 1er juillet 2021, des mains du Délégué général à la Sureté nationale, Martin Mbarga Nguélé. Ceci en présence du ministre des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella. Ce dernier dont les collaborateurs des représentations diplomatiques et consulaires à l’étranger font partie intégrale du processus, n’a pas caché sa satisfaction devant cette réussite, réalisée grâce à ce nouveau système de l’entreprise Incm-Augentic.
Idem pour les usagers qui avouent tous avoir été surpris lorsqu’ils ont reçu le coup de fil leur annonçant la disponibilité de leur passeport qu’ils pouvaient retirer immédiatement. Au Centre national de production des passeports biométriques sis au nouveau centre administratif de Yaoundé au quartier Etoudi, une cinquante de fonctionnaires de police sont au four et au moulin dans ce centre d’une capacité de 5000 passeports par jour. Une véritable révolution, par rapport au précédent système.
Désormais et comme annoncé depuis un moment, tout requérant devra se faire enrôler soit dans tous les commissariats émi-immigration du pays, soit dans les représentations diplomatiques et consulaires du Cameroun à l’étranger. Ces demandes de passeport sont ensuite acheminées au Centre national de production et quel que soit le lieu de l’enrôlement, le passeport est produit en 48 heures puis il est acheminé au poste d’enrôlement où le titulaire doit le retirer sans aucun problème. Dorénavant, plus besoin de se déplacer pour la capitale pour avoir son passeport biométrique dont le prix est désormais de 110 000 F. Il est à noter que les anciens titres de voyage restent valables jusqu’à leur date d’expiration.
Avec ce nouveau système de production de passeports biométriques, Martin Mbarga Nguélé marque ainsi d’une pierre blanche son passage à la tête de ce corps névralgique qu’est la police. Mettant fin au calvaire des Camerounais d’ici et d’ailleurs pour lesquels l’obtention de ce titre de voyage n’était pas toujours chose aisée. L’histoire retiendra en effet que depuis sa nomination, ce haut commis de l’Etat a redonné ses lettres de noblesse à ce corps jadis décrié par tous. C’est ce retour à la déontologie qui a sans doute plaidé en faveur de ce corps dont le statut a été signé par le chef de l’Etat, avec les avantages que l’on sait. Jusqu’ici, la police démontre que Paul Biya n’a pas eu tort.
Claude MPOGUE