Site Web Officiel du Journal L'Action
L'Economie

Réforme foncière : La question au centre des débats

C’était l’objet de la séance plénière spéciale du lundi, 5 juillet 2021 à l’Assemblée nationale.

D’entrée de jeu, l’honorable Kombo Gbéri, vice-président de l’Assemblée nationale, représentant le président de l’auguste Chambre, Cavaye Yeguié Djibril, a relevé que, la terre est au centre de tout et fait l’objet de toutes les préoccupations. Elle est l’objet de toutes les convoitises. C’est ce qui explique près de 80% des affaires pendantes devant les Cours et les tribunaux. C’est donc une question très sensible au regard de l’importance et de la délicatesse de cette question. La séance plénière spéciale dont la réflexion était axée sur le thème « La gestion et la réforme foncière : aspects juridiques, économiques, sociaux et politiques », intervient au moment où le Cameroun s’est engagé depuis 2011, dans un processus de réforme foncière inclusive impulsée par le chef de l’Etat, son Excellence Paul Biya. Cependant l’aboutissement de cette réforme reste attendue.

Prenant la parole, le ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières, Henri Eyebe Ayissi, a rappelé que ladite séance plénière se situe dans le prolongement d’une série de rencontres régulières sur les thématiques relatives au foncier. Parlant de l’état des lieux, il importe de souligner qu’un avant-projet de loi qui prend en compte les contributions des différents acteurs institutionnels, du secteur privé et de la société civile avait déjà été élaboré. La mouture de cette correspondance est d’ailleurs en cours d’exploitation à la présidence de la République. Sur la question de l’accès des jeunes et des femmes à la terre, le Mindcaf a répondu que la loi ne prévoit pas de restriction spécifique liée à l’âge ou au sexe. Elle garantit à tous les camerounais tant le droit d’accès à la terre que le droit de propriété. D’où l’encouragement lancé en direction des jeunes et des femmes à solliciter les attributions des terrains du domaine national par voie de concession. De même, les droits fonciers des déplacés internes peuvent être satisfait au cas par cas en fonction de la nationalité des intéressés. Aussi, l’Etat conscient du nombre sans cesse croissant des ménages ou des personnes déplacées, pilote un vaste plan de déplacement et réinstallation. Pour ainsi relever les différents défis qui interpellent son département ministériel, Henri Eyebe Ayissi, a dit avoir axé son action autour d’un certain nombre de « chantiers majeurs ».

Muriel Zang

Articles liés