La rentrée scolaire arrive au galop et frappe à la porte dès lundi prochain, le 6 septembre. Dans tous les pays du monde, le retour à l’école est un grand moment à la fois politique, social et économique. Dans un pays comme le Cameroun où aussi bien certains acteurs politiques que des marchands de la terreur et de l’obscurantisme ont décidé de prendre l’école en otage, cette simple formalité devient un formidable test et un enjeu de taille. Il s’agit alors pour les pouvoirs publics de démontrer aux yeux de tous que le pays est gouverné et que la rentrée se déroulera sans encombre malgré les sombres prédictions des oiseaux de mauvais augure. Les mêmes pouvoirs publics doivent pouvoir rassurer les opérateurs économiques, les transporteurs et les commerçants notamment, pour qui ce moment constitue une aubaine et un tremplin en termes d’opportunités d’affaires. Les uns et les autres ne se trompent d’ailleurs pas sur l’importance de ce rendez-vous annuel qui, même s’il a beau être un marronnier, n’en réserve pas moins des surprises. Pendant que certains se frottent les mains pour leurs chiffres d’affaires, d’autres fourbissent les armes, préparent des grèves, terrorisent élèves et enseignants…
La rentrée aura bel et bien lieu lundi prochain. Malgré les difficultés financières récurrentes d’une année à l’autre, parents, enseignants, syndicalistes et élèves, bref la communauté éducative, doivent faire preuve de solidarité vis-à-vis du gouvernement à cette occasion. Chacun doit y mettre du sien pour relever le défi. Contrairement à ce que croient certains naïfs, un échec de la rentrée ne porte pas préjudice au seul gouvernement. Tout le monde en paie le prix, tôt ou tard, d’une manière ou d’une autre.
Comme chaque année, les responsables du RDPC, qui ont eu des vacances plutôt studieuses en raison des opérations en cours de renouvellement des bureaux des organes de base, vont devoir se mobiliser pour apporter un accompagnement multiforme aux pouvoirs publics dans cette entreprise délicate. Ils y ont d’autant plus intérêt que non seulement l’éducation constitue un secteur sensible et névralgique mais aussi le RDPC a une dette de reconnaissance à l’endroit de tous ces enseignants du primaire, du secondaire et ces universitaires qui constituent sans doute l’essentiel de ses cadres sur le terrain. Il suffit de jeter un coup d’œil même furtif sur les registres du sommier du Parti pour constater que de la cellule à la section en passant par le comité de base et la sous-section, les enseignants trustent pratiquement la plupart des postes. Le meilleur hommage que le Parti puisse leur rendre est de se tenir à leurs côtés et de soutenir les pouvoirs publics pour une rentrée réussie. Après des vacances aussi studieuses au sein du parti, quoi de plus normal que de se mobiliser, chacun dans son unité politique, en vue d’une rentrée fructueuse !! Si cet objectif ne saurait à lui tout seul constituer un programme politique, il suffit largement pour occuper l’espace et confirmer le devoir d’utilité sociale du RDPC au service du Cameroun et des Camerounais.
Vacances studieuses, rentrée fructueuse
