Un accord équitable a été signé entre la République Fédérale d’Allemagne et les pays du bassin du Congo mobilisés à Berlin en Allemagne, pour la conservation des forêts tropicales.
Sous le patronage du ministre fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement, Dr. Gerd Müller, s’est tenue à Berlin, en République Fédérale d’Allemagne, le 7 septembre 2021, en marge du Symposium sur les Forêts Tropicales, une « Journée des forêts du bassin du Congo ». Cette cérémonie se tenait en présence de huit ministres d’Afrique centrale, à savoir : Burundi, Cameroun, Gabon, Guinée Équatoriale, République Centrafricaine, République du Congo, République Démocratique du Congo, Rwanda et Tchad. Au cours de la rencontre, il était question de présenter aux participants la déclaration d’engagement des Etats membres de la Comifac pour les forêts d’Afrique centrale et l’appel pour un financement équitable. L’occasion a également été donnée aux parties prenantes de signer un Aide-Mémoire de la Journée des Forêts du Bassin du Congo. Document paraphé par l’Allemagne et la Comifac.
De l’avis du ministre Müller, la promesse de l’Allemagne sera d’œuvrer sur la scène politique internationale pour que les forêts tropicales du bassin du Congo reçoivent une part équitable des fonds climatiques et de la biodiversité. En contrepartie, les signataires du bassin du Congo acceptent d’assumer davantage de responsabilités en matière de protection des forêts. Ce « Fair Deal » est un accord équitable, contenu dans la déclaration présentée par le président en exercice de la Comifac le Minfof Jules Doret Ndongo et le Facilitateur de la République Fédérale d’Allemagne, Dr Christian Ruck pour un large public connecté numériquement en Allemagne, dans le bassin du Congo et au-delà.
De manière concrète, le « Fair Deal ou accord équitable pour le Bassin du Congo permet de renforcer le rôle de la forêt du Congo dans les débats mondiaux sur le climat, la privatisation croissante de la gestion des zones protégées, accroitre les possibilités pour la société civile et les populations autochtones de participer aux processus décisionnels. Le Fair Deal permet également la création d’une plateforme d’échanges suprarégionale pour contenir la transhumance. Et davantage de mesures de reboisement là où les forêts ont déjà disparu.
En guise de contrepartie, les signataires africains attendent davantage de soutien technique, politique et financier de la part de la communauté mondiale et lancent un appel en faveur d’une meilleure coordination des mécanismes de financement internationaux et des initiatives politiques, ainsi que d’un accès adéquat et équitable aux financements climatiques et de biodiversité aux marchés mondiaux.
Thérèse NGAH