Pour les cinq années à venir, les bureaux des sections Rdpc, Ordpc et Ojrdpc nouvellement élus, doivent tout mettre en œuvre pour s’autonomiser, afin de ne plus totalement dépendre de la hiérarchie du Parti, pour un fonctionnement optimal.
Dans les bureaux de sections, le poste de délégué aux Affaires économiques et financières n’est pas un poste vain. L’argent étant le nerf de la guerre, le délégué aux Affaires économiques et financières doit être à la quête permanente des voies et moyens de la production financière, et faire des propositions au président de la section lors des réunions de bureau. Il doit par conséquent, mettre sur pied une banque de projets des activités génératrices de revenus, qu’il doit mâturer et suivre une fois qu’un projet est mis en exécution, jusqu’à ce que les finances issues de ce projet, puissent entrer dans les caisses du bureau de la section. Certes, si dans certaines unités politiques, des initiatives allant dans ce sens ont déjà vu le jour et fonctionnent à plein régime à la satisfaction des militants, dans la très grande majorité, ce n’est pas encore le cas. Les militants attendent tout de la hiérarchie, y compris les bureaux de sections, qui, dans cette léthargie se disent très souvent abandonnés.
Pourtant, le Rdpc est un acteur de développement et doit davantage l’être au niveau de sa base. Car en effet, pour paraphraser le Président national, Paul Biya dans l’un de ses discours, le Rdpc n’est pas un Parti d’Etat-major, il est soutenu par la base. Et au regard des défis électoraux à venir, la base du Parti doit élargir son militantisme aux activités génératrices de revenus, pour donner un contenu concret à la fidélité envers le Parti. Dans cette perspective, les militants sous la houlette des bureaux de section Rdpc, Ofrdpc et Ojrdpc, doivent par exemple s’organiser en groupement d’initiative commune (Gic), monter des projets et bénéficier du financement des programmes gouvernementaux. Ils peuvent aussi organiser des tontines, des plantations communautaires, et faire dans la transformation des produits de champs, pour non seulement résoudre les problèmes ponctuels qu’impose le train de vie, mais aussi se mettre sans grande difficultés au service du Parti à la base. C’est cela l’économie sociale et solidaire, qui occupe une bonne partie de l’ouvrage présidentiel « Pour le libéralisme communautaire ».
Philippe GANFEH