C’est la dernière information recueillie auprès des responsables de l’entreprise Edc chargée de construire l’usine de pied de 30MW.
«Les premières turbines chargées de produire l’électricité au pied du barrage de Lom Pangar entrent en fonction dès le 24 avril 2022. Une étape qui marque définitivement la fin des délestages dans la région de l’Est, pour les zones qui seront couvertes par la bonne qualité et quantité d’énergie générée à partir du barrage réservoir de Lom Pangar ». Michel Rodrigue Elobo, ingénieur du projet a confié à la presse le 10 novembre dernier, toutes les assurances de tenir la promesse du chef de l’État d’offrir à l’Est, un levier important pour son décollage, en même temps, améliorer les conditions de vie des populations.
Sur le site du barrage en aval, c’est un dispositif industriel de chantier en place. Fer à béton, machines, matériaux de construction, du personnel à pied d’œuvre, des machines qui tournent à plein régime, et de l’autre bord du barrage, une mer artificielle de plus de trois milliards de M3 d’eau à perte de vue. Michel Rodrigue Elobo ajoute au sujet du retard observé : « La situation sanitaire mondiale actuelle a eu un impact négatif sur la programmation. En Chine, les industries ont dû fermer, rendant la fabrication du matériel impossible. Mais avec le retour progressif à la normale, des trois turbines en chantier, deux seront mises en service pour la production de l’énergie ». Dans les explications, l’on peut apprécier la diligence du gouvernement à travers tous les sectoriels, à donner un coup d’accélérateur à la réussite du projet.
Au niveau de la ligne de transport, on peut apprécier les pillonnes déjà disposés. Au niveau du poste de transformation à Mokolo 4 à Bertoua où va échouer l’énergie produite à Lom Pangar, le dispositif est suffisamment avancé. Il va rester l’acquisition des transformateurs électriques qui vont recevoir la charge énergétique de Lom Pangar pour la transformer en énergie domestique. Notre interlocuteur ajoute à ce sujet : « Les travaux de mise en place du poste de transformation n’ont pas de difficultés dans leur exécution. Le plus gros c’est la mise en place du dispositif au pied du barrage. Parce qu’il faut tout calibrer. Et les éléments à obtenir doivent correspondre à la nature et la puissance nécessaire pour faire fonctionner l’usine de pied. Ici, il n’y a pas d’à peu près. Les ingénieurs de conception et de réalisation ont fait des calculs scientifiques qui ne souffrent de rien. Nous autres ingénieurs réalisateurs suivons juste le canevas ».
Voilà qui va ouvrir une ère nouvelle dans l’industrialisation de la région de l’Est. Le président du Conseil régional Wouamame Mbelle est un homme heureux. Car : « Notre région a longtemps souffert du manque d’entreprises pouvant booster notre économie locale. C’est donc une aubaine pour notre région d’attirer les investisseurs, afin de s’y implanter. La question d’énergie étant dès la mise en service de l’usine de pied, un lointain et triste souvenir ». Une ère nouvelle s’ouvre donc définitivement dans la région de l’Est. Une volonté clairement affichée du chef de l’État qui avait indiqué en son temps : « Le Cameroun se fera avec l’Est ou ne se fera pas ».
Martin Crépin NTSANA MEKOK