Les deux parties ont pris l’engagement de booster le marché du travail au sein de la jeunesse, dans une région où tout est presqu’à faire. C’était il y a quelques jours à Ebolowa.
Combien de jeunes sans emploi il y en a-t-il dans la région du Sud ? Poser la question dans ce sens serait prendre cet épineux problème à l’envers. Dans une région où beaucoup reste à faire et même où tout est à faire, pour reprendre les propos du directeur général du Fond national de l’emploi, Camille Mouté à Bidias. Pas qu’il n’y ait pas d’opportunités, mais certainement par manque de méthode des chercheurs d’emplois ou de stratégie efficience pour mieux les orienter. Il en est du Sud comme des autres régions sur l’ensemble du territoire national, où le problème se pose avec acuité. Le conseil régional du Sud qui en a conscience a décidé de passer à la vitesse supérieure et explorer les voies qui puissent conduire à la réduction du taux de chômage, à défaut d’éradiquer ce fléau. La question a ainsi été portée à l’attention des membres de ce conseil et inscrite aux sessions qui se sont déjà tenues jusqu’ici.
Désormais, une plateforme d’entente lie le Fonds national de l’emploi au tout premier conseil régional du Sud. Il s’agit de mettre à la disposition du Fne, une base de données qui servira de boussole pour déclencher véritablement le processus. D’après le document, le Fne s’engage, une fois que les demandeurs seront recensés, de procéder à un bilan professionnel à partir duquel une orientation précise sera trouvée à travers le projet professionnel de chaque candidat demandeur. C’est donc ces projets qui permettront de trouver des domaines où peuvent s’épanouir les concernés. Et offrir ainsi une visibilité dans ce secteur tant querellé par la jeunesse du Sud, qui n’a jamais manqué de pointer un doigt accusateur plutôt sur l’élite locale. Pour le conseil régional, il est plutôt question d’un manque d’information et de volonté de cette jeunesse qui, visiblement, ne savait pas s’orienter. Selon Emmanuel Mve Elemva, le président dudit conseil : « Il faut véritablement aider cette jeunesse à s’épanouir à travers ce qu’elle sait faire de mieux, à savoir travailler pour son pays ». Et de poursuivre : « C’est à cela que doit servir un conseil régional dont les prérogatives couvrent plusieurs secteurs des droits régaliens de l’Etat, à travers la décentralisation. C’est aux conseils régionaux de résoudre, sur leurs territoires de compétence, les questions comme celles-là ».
Depuis quelques semaines, le conseil régional a commencé à communiquer et à sensibiliser pour amener les jeunes chercheurs d’emplois à se rapprocher de cette instance, en vue de s’enquérir des conditions auprès de ses services compétents. D’après la cellule de communication de cette structure, le président veut marquer un grand coup avec ce projet d’emplois jeunes. Au-delà des autres secteurs qui nécessitent également des actes forts.
William Monayong