Le Cameroun y a activement pris part avec une délégation conduite par le ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, le représentant personnel du chef de l’Etat, Paul Biya.
Avec 80 délégations participantes, ce sommet qui s’est tenu du 17 au 18 février derniers à Bruxelles en Belgique. Ces assises qui se tiennent entre les pays membres de l’Union européenne et de l’Union africaine après ceux de novembre 2017 à Abidjan en 2017, ont naturellement été dominés par la lutte contre le terrorisme, la sécurité globale des Etats, les changements climatiques. Sans oublier la pandémie du coronavirus dont les ravages sont venus accentuer les difficultés auxquelles font face les pays des deux continents en particulier, et ceux du monde entier en général, se caractérisant particulièrement par le dérèglement du commerce mondial et la hausse des cours et des prix.
Sur le plan institutionnel, les deux parties se sont mises d’accord sur la construction d’un nouveau partenariat à l’horizon 2030. Le respect de la souveraineté des Etats, la reconnaissance de l’histoire et des spécificités des pays, le respect mutuel, devraient en constituer la quintessence. Dans la déclaration finale, 8 points ont émergé des débats entre les participants à ce 6ème sommet Union européenne- Union africaine. Le respect de la souveraineté des Etats, la reconnaissance de l’histoire et des spécificités des pays, la situation géographique des Etats, le respect mutuel, devraient en constituer la quintessence. Les volets santé, éducation et investissements devront bénéficier d’ici 2030, d’un financement de 150 milliards d’euros, soit 98 393,5 milliards Fcfa.
Pour ce qui est des résolutions à court terme, c’est à travers la lutte contre le Covid-19 que le nouvel envol des relations entre les pays des deux continents va se manifester. Face au plaidoyer des pays africains pour une répartition équitable des vaccins, l’Union européenne s’engage à fournir à l’Afrique, 450 millions de doses de vaccins. Il est également question de produire les vaccins dans six pays africains pour qu’à terme, l’immunité collective tant souhaitée, devienne une réalité partout, même si la demande de levée des brevets sur la fabrication desdits vaccins n’a toujours pas trouvé d’écho favorable auprès des laboratoires qui en sont propriétaires.
La délégation camerounaise qui comprenait outre le ministre d’Etat, Ferdinand Ngoh Ngoh, le ministre des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella, les ambassadeurs du Cameroun auprès de l’Union africaine, Ewumbue-Monono Churchill et de l’Union européenne, Daniel Evina Abe, est revenue de ce sommet avec le sentiment d’une mission bien accomplie, eu égard à sa participation effective et la qualité de ses contributions, pour une coopération renouvelée et renforcée entre les pays des deux continents.
Claude MPOGUE
