La directrice générale de l’Organisation des Nations unies pour l’Education, la science et la Culture, (Unesco), a été abasourdie devant l’immense patrimoine de la diversité culturelle camerounaise.
Un dimanche peu ordinaire que celui de ce 6 février 2022 pour le musée national du Cameroun, qui a eu l’honneur de recevoir la visite de la patronne de l’instance onusienne. Dans un décor princier et haut en couleurs, cette structure a donné à voir sous toutes les coutures de l’immense patrimoine dont il regorge. Des instruments des icônes de la musique décédées, les images de la maison du Major Hans Dominik transformé en musée, la palais présidentiel devenu musée national en 1988, aux armureries de guerre ancestrales et traditionnelles, des statues, masques, cartographies retraçant l’histoire du Cameroun, en passant par toutes sortes de richesses culturelles qui font la fierté du Cameroun et lui revêtent un caractère atypique. Toutes choses qui ont laissé la directrice générale de l’Unesco sans voix. « Ce sont des images exceptionnelles et historiques qui sont d’une importance non imaginable pour l’humanité toute entière. Je comprends à présent pourquoi on l’appelle l’Afrique en miniature », a-t-elle laissé entendre.
Une grande partie de son séjour au musée national a été consacrée à la visite de l’exposition courante de six célèbres artistes peintres et plasticiens locaux, composée des totems sculptés, les figures reliquaires fang-béti et les masques à têtes de buffles, et surtout le marché des âmes de l’artiste Jean Michel Dissaké.
Dans son agenda de 72 heures en terre camerounaise, la directrice générale de l’Unesco a été reçue par le président de la République, Paul Biya, avec qui elle a échangé sur divers volets de l’excellente relation qui lie les deux parties, dans les domaines de l’éducation, de la santé et des Tics. Les deux personnalités ont également échargé sur les actions conduites par l’Unesco au Cameroun en faveur d’une éducation de qualité pour tous, de l’autonomisation des jeunes et du développement des radios communautaires comme outil d’information et de lien social. En effet, la Franco-marocaine a vanté « la résilience du système éducatif camerounais qui a su se réinventer alors que la crise de la Covid-19 obligeait les écoles à tourner au ralenti », a déclaré Audrey Azoulay sur le perron du palais présidentiel.
La patronne de l’Unesco était accompagnée du Pr. Laurent Serge Etoundi Ngoa, ministre camerounais de l’Education de base, président de la commission nationale de l’Unesco, l’Ambassadeur du Cameroun en France, en sa qualité de délégué permanent du Cameroun auprès de cette institution spécialisée du système des Nations Unies, André Magnus Ekoumou, sous la diligence du ministre des Arts et de la Culture, Bidoung Mkpatt, tutelle technique et administrative du Musée national du Cameroun.
William MONAYONG