La mission de médiation du 19 février dernier a permis de faire la lumière sur le front de tension qui perdure depuis le 2 novembre 2021.
Après plus de quatre heures de huis-clos à la recherche de la solution qui sied aux deux parties, à savoir le président de section et le maire, et malgré les positions encore tranchées, une main tendue du président de section Mboubah a été ignorée par la masse populaire qui a continué de scander son illégitimité. Comme argument avancé : la fameuse lettre du secrétaire général du Comité central du Rdpc en date du 2 novembre, annulant les élections dans la section Rdpc du Lom et Djérem Ouest 1 Bélabo. Démenti formel du chef de la délégation permanente départementale qui a clairement laissé entendre : « Le problème de la lettre qui est à l’origine de cette situation a été posé au ministre secrétaire général du Comité central. Et il avait fait savoir que c’était un faux document ». Toute chose qui devait taire les tensions et querelles qui alimentent l’animosité dans cette unité administrative. Ne pouvant pas laisser la situation pourrir, le sénateur Badel Ndanga Ndinga est descendu personnellement, porteur d’un important message : « Je ne suis pas venu pour annuler les élections. Ma mission est celle de la réconciliation, de la paix, de la discipline et du rassemblement. Je suis ensuite chargé de recueillir les doléances des militants et militantes, et de les soumettre au Président national ». Tel est le message de sénateur Badel Ndanga Ndinga, chef de la délégation permanente départementale du Comité central dans le Lom et Djérem, lors de la réunion de sortie de crise tenue le 19 février dernier dans la salle des actes de l’hôtel de ville de Bélabo. C’était en présence du sous-préfet Daïrou Amadou Yaya, du maire Emmanuel Apande Apande, du président de section Rdpc Lom et Djérem Ouest 1, des membres de la première mission d’évaluation du 28 janvier dernier à savoir : Arabo, membre de la délégation permanente départementale, Richard Messe Mpeng, chargé de mission, Jérôme Tinak Metok comme membre, et d’une foule de militants visiblement en colère et surexcités.
Au-delà de cette situation, reconnait Badel Ndanga Ndinga : « Nous regrettons que les deux responsables n’aient pas pu s’entendre sur l’organisation de la marche de soutien au chef de l’Etat le 5 janvier dernier. Ce qui a abouti à une marche de protestation, d’injures, et autres atteinte au sénateur Charles Sale, créant un front de tension ouvert entre les frères ». Ce 3 janvier, les deux responsables avaient tous déposé une demande d’autorisation de manifestation publique pour le 05 janvier, avec le même objectif, à savoir : organiser une marche de soutien au chef de l’Etat pour la création de l’Université de Bertoua, et surtout de la création de l’institut supérieur d’agriculture à Bélabo. Le camp du maire qui a continué de refuser de reconnaître la victoire à la section de Mboubah, a transformé cette marche en revendication, révolte et une campagne de sabotage. Ce qui s’est poursuivi sur le terrain lors des installations des bureaux des organes de base qui ont été suspendus par peur des violences et représailles. Lors de la séance de travail, le sénateur a rappelé les dispositions des articles 2 ; 32 et 33 sur la discipline, tout en martelant clairement : « Nous ne pouvons pas soutenir les dérapages qui ternissement l’image du parti. Je suis venu pour rechercher l’unité et la paix ». Même dans le chahut total, le message est passé et certains ont commencé par abdiquer sur leurs positions.
Crepin NTSANA Mekok