Les militantes de cette section trouvent leur épanouissement dans la culture des pommes de terre et du haricot.
Au lendemain de son élection à la tête de la section Ofrdpc Menoua Centre 2, Roselyne Rose Nguimfack Tenfack a choisi de faire de l’autonomisation de la femme militante, son cheval de bataille. Dans un environnement rural, elle a tout de suite pensé à un champ communautaire. « Dès le lendemain de mon élection, j’ai mis sur pied un programme de champ communautaire », souligne-t-elle. C’est alors qu’une parcelle d’un hectare a été louée et mise en exploitation pour la culture du haricot et des pommes de terre.
Pour la première année, une zone a été choisie parmi les six que compte Fongo-Tongo et cela a été un grand succès. En effet, les récoltes ont été vraiment prometteuses et Roselyne Rose Nguimfack Tenfack compte étendre le projet dans les autres zones. Pour le moment, la première zone compte 75 femmes scindées en quatre groupes dirigés par des chefs de groupes. L’extension du projet va donc impliquer davantage de militantes. « Ceci est ma façon avec les femmes d’animer le parti et contribuer au développement de notre pays en général, et de Fongo-Tongo en particulier », a confié la présidente.
Selon cette dernière, la première expérience leur a permis de sélectionner la bonne semence et « actuellement, nous en avons suffisamment pour les six zones », soutient-elle. Pour ce qui est concrètement de ce que gagne chaque femme, Roselyne Rose Nguimfack Tenfack explique que « Quand les revenus seront vendus, il y’aura un reliquat qui sera gardé dans un compte bancaire et seules les femmes de l’association auront le droit d’emprunter pour leurs besoins et projets personnels, car en dehors des champs communautaires, ces militantes ont leur propre vie ». Au-delà de tout, Cette activité est également une plateforme de détente et d’épanouissement pour ces femmes rurales. En effet, elles y apprennent également à s’exprimer.
Pour les prochaines saisons, la présidente Ofrdpc souhaite l’accompagnement de la commune, afin que Fongo-Tongo, à travers ce projet ; devienne le grenier communautaire qui ouvrira ses portes vers d’autres régions du pays, voir même à l’échelle internationale. « Nous exhortons le magistrat municipal, et d’autres acteurs à nous donner un coup de main pour que nous puissions étendre le projet sur deux hectares à la prochaine campagne », a relevé Roselyne Rose Nguimfack Tenfack. Pour le moment, elles croient savoir qu’elles sont tout de même la mamelle nourricière de Fongo-Tongo, de la Menoua et même de la région de l’Ouest.
Line TANKE NJIKE