Des responsables ont entrepris de procéder à la création de nouvelles structures à la base. La hiérarchie du Parti les instruit de stopper tout.
Le vice-premier ministre, secrétaire général du Comité central, Jean Nkuété est formel : « Le sommier politique ayant servi lors du renouvellement des bureaux des organes de base reste en l’état », jusqu’à nouvel avis. En d’autres termes, en ce moment, il est strictement interdit de procéder à la création de nouveaux organes de base du Rdpc et de ses organisations spécialisées (Ofrdpc et Ojrdpc), encore moins à l’éclatement de ceux existants, « sauf autorisation formelle du secrétariat général du Comité central ». Le recrutement des nouveaux militants se poursuit au sein des comités de base dûment validés le 27 octobre 2021 par la Commission centrale de supervision de l’opération sus citée.
La réaction de Jean Nkuété fait suite à des tentatives menées ça-et là par des responsables des organes de base, qui envisageaient – certains en étaient même déjà à la mise en œuvre – de procéder aux éclatements ou à la création de nouveaux organes de base. Une initiative difficile à expliquer, après la brillante opération de renouvellement des bureaux des organes de base du Rdpc bouclée en fin d’année dernière, et qui a validé l’élection de quelque 17552 nouveaux hommes à la tête des 377 sections du Cameroun (360) et de l’étranger. Sans oublier, logiquement, leurs collaborateurs des dizaines de milliers de sous-sections, comités de base et cellules.
C’est par exemple le cas de la section Rdpc Océan Sud 2, où son président, le sénateur Grégoire Mba Mba, aurait tenté de manière unilatérale, de procéder à l’éclatement de la sous-section Kribi urbain numéro 4 à Afan-mabé.
Mais, c’était sans compter avec la vigilance de Boneface Menduga, Josephine Ndono Obouna epse Elom Nti et Claude Minkanda, respectivement présidents des bureaux de la sous-section Rdpc, Ofrdpc et Ojrdpc Kribi urbain N0 4, qui lui ont opposé une fin de non-recevoir. Ces derniers ont, le 2 février 2022, saisi le chef de la délégation permanente départementale du Comité central, le ministre Jules Doret Ndongo. Le trio se dit dans son bon droit, puisque le président de section a agi « en violation des textes de base de notre parti ». En effet l’article 37 alinéa 4 du Règlement intérieur du Rdpc dispose que toute modification du ressort territorial d’un organe de base est soumise à la validation de la Conférence de l’organe supérieur. Et encore ! « Cette modification s’opère après concertation préalable entre les bureaux des organes de base Rdpc, Ofrdpc et Ojrdpc du ressort ».
La réaction du patron de l’administration du Rdpc ne s’est pas faite attendre. Dans une correspondance qu’il adresse au membre du Comité central Jules Doret Ndongo, le 14 février, Jean Nkuété charge le chef de la délégation permanente du Comité central, pour l’Océan de « demander au président de section de s’abstenir » de procéder à l’éclatement de ladite sous-section. Ce dernier répercute immédiatement les instructions du secrétaire général, et enjoint le président de section de sursoir à cette démarche. « J’ai l’honneur de vous faire tenir sous ce pli, pour mise en œuvre des Hautes instructions » de Monsieur le secrétaire général du Comité central du Rdpc, écrit le ministre Jules Doret Ndongo.
On se souvient que dans le communiqué portant validation des résultats de l’opération de renouvellement des bureaux des organes de base du Rdpc et de ses organisations spécialisées, le 27 octobre 2021, le secrétaire général du Comité central instruisait les chefs des délégations permanentes régionales et départementales, ainsi que les présidentes et présidents des sections Rdpc de « veiller à la sauvegarde de la conformité des bureaux élus des sous-sections, des comités de base et des cellules », sans oublier, on s’en doute bien, la structuration même de ces organes de base.
Serge Williams FOTSO