Le chef de l’Etat a prescrit de procéder au paiement à partir du mois de mars 2022, du complément salarial mensuel à verser aux enseignants, titulaires ou non des décrets d’intégration.
Depuis le 21 février 2022, certains enseignants et syndicats d’enseignants ont initié un mouvement de grève « On a Trop supporté », caractérisé par l’arrêt des cours dans certains établissements. Cette situation s’est propagée dans plusieurs localités du pays, entraînant un dysfonctionnement dans le déroulement de l’année scolaire. Parmi les revendications des enseignants, était mentionné entre autres, le paiement de la dette envers les enseignants, soit 181 milliards, représentant les frais de rappel, avancement, allocations familiales et autres primes. En dehors de cette revendication qui est la principale, les enseignants souhaitent également que leurs conditions de travail soient améliorées. Pour ce faire, ils souhaitent une indexation automatique des salaires en fonction des fluctuations de notre économie. Les enseignants fixent une revalorisation de leur salaire de base à 280 000 pour les cadres de catégorie A2 et 250 000 pour les cadre de catégorie A1. Les revendications vont jusqu’à l’introduction, des primes de transport pour les enseignants des zones rurales et une prime de risque pour ceux affectés dans les zones d’insécurité, sans oublier l’automatisation des avancements, la suppression du système 2/3, la revalorisation des indemnités de logement, la prime de recherche, d’eau et d’électricité.
Ayant pris acte de toutes ces revendications, le chef de l’Etat a immédiatement prescrit des solutions appropriées. Dans un point de presse qu’il a donné la semaine dernière, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, a annoncé sur haute instruction du chef de l’Etat, de procéder au paiement à partir de ce mois de mars, prochain du complément salarial mensuel à verser aux enseignants titulaires ou non d’un décret d’intégration. A partir du mois de mai et de manière progressive, les rappels relatifs à l’indemnité de non logement et au complément salarial seront apurés, en tenant compte de l’antériorité des promotions. Des solutions seront également apportées aux problèmes d’intégration des enseignants. Car le chef de l’Etat a prescrit que soient traités en urgence les dossiers d’intégration déjà recensés au ministère de la Fonction publique et de la réforme administrative et faire le point sur ceux en instance aux ministères des Enseignements secondaires et celui de l’Education de base
Dès le mois de mars 2022 et ce, jusqu’à la fin de l’exercice budgétaire, le gouvernement s’engage à apurer la dette due au non-paiement des indemnités de non logement de 5289 personnels du ministère des Enseignements secondaires et à l’intégration partielle de 20449 personnels de ce même département ministériel ainsi que la prise en charge de 2/3 pour un montant de 17 milliards 600 millions. Soit 1 milliard 759 millions par mois. S’agissant des rappels, le gouvernement se propose de payer dès le mois de mai 2022, 28 milliards et le reste, soit environ 31 milliards 900 millions au courant de l’année 2023.
Thérèse NGAH